Des œuvres à la croisée des cultures.

Depuis le 18 avril, Jidar - Rabat Street Art Festival a déployé ses nacelles à l’assaut des murs de la capitale. Sous l’œil intrigué des Rabatis, douze nouvelles fresques murales sont en train de prendre forme dans divers quartiers de la ville. Abstraites, graphiques ou hyperréalistes, leurs œuvres se situent à la croisée des cultures. À l’instar de la fresque de Kaori Izumiya, qui connecte ses racines japonaises aux influences marocaines. D’un mur à l’autre, on admire la méticulosité de Facio, on se plaît à deviner comment vont évoluer les immenses aplats de couleur de Kartelovic, on identifie les symboles marocains, comme la khmissa chez Alexis Diaz, ou encore la colombe fétiche de Houssam El Ghalal, en référence à son Tétouan natal. En parallèle, une douzaine de jeunes artistes ont commencé à travailler au sein du mur collectif. Suivant les pas de leurs aînés qui ont fait leurs armes au sein de ce laboratoire expérimental, les aspirants muralistes s’initient cette année sous l’égide de deux grandes figures du street art national : Ed Oner et Basec. Leur défi : opérer une synthèse entre l’univers du graffiti et celui du dessin.

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