Le Maroc opte pour le traçage numérique du coronavirus. Le projet est ambitieux mais il n’est pas facile à exécuter sur le terrain...
Le Maroc opte pour le traçage numérique du coronavirus. Le projet est ambitieux mais il n’est pas facile à exécuter sur le terrain, susceptible qu’il est de se heurter à une série de problèmes d’ordre technique, juridique et culturel…
Le Maroc a décidé de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le développement d’une application pour smartphone de traçage numérique des contaminations au coronavirus. Ce dispositif, déjà mis en place avec succès en Chine, Corée du Sud et Singapour où il a permis de freiner la propagation du virus, est présenté par l’OMS comme une bonne réponse technique à la pandémie qui continue sa conquête meurtrière de la planète.
A cet égard, l’OMS formule trois principales recommandations : identifier de manière précoce et rapide les personnes potentiellement exposées à des patients dont l’infection au Covid-19 est confirmée sur la base de son historique de localisation, organiser les tests de dépistage en masse (tests gratuits, tests au volant) et mettre à l’isolement les malades avec obligation d’autoconfinement même en cas de symptômes légers tout en continuant à respecter la distanciation sociale de rigueur.
Taille critique
Tracking des malades, ciblage des populations à haut risque via les tests de dépistage et la préparation progressive du déconfinement, telles sont les piliers de la nouvelle stratégie marocaine qui devrait se déployer sur le terrain le 30 avril 2020 pour lutter contre l’expansion du Covid-19 qui fera bientôt 2.000 infectés sur tout le territoire avec une prépondérance de la région Casablanca-Settat.
Mais quel est l’apport concret de cette solution ?
« Il s’agit via cette application d’alerter les individus qui ont été en contact avec un patient testé positif afin qu’il puisse se faire tester soi-même, et si nécessaire d’être pris en charge rapidement ou de se confiner lui-même», explique une source proche du dossier. L’application s’appuiera soit sur la géolocalisation soit la technologie sans fil Bluetooth, capable de détecter si un autre téléphone mobile doté de cette même application se trouve à proximité immédiate. Sur le papier (voir schéma), la mise en œuvre de l’application a l’air facile, comme un jeu d’enfant.
Mais le projet n’est pas facile à mettre en pratique sur le terrain, susceptible qu’il est de se heurter à une série de problèmes essentiellement d’ordre technique. Tout d’abord, ce ne sont pas tous les Marocains qui possèdent un smartphone.
Et puis, un tel outil ne peut être déployé que sur la base du volontariat et son efficacité réelle est tributaire du nombre de ses usagers qui doivent nécessairement atteindre une taille critique. Ce qui est loin d’être acquis d’avance. A cette difficulté s’ajoute une autre non moins sérieuse : le contexte socio-culturel du pays n’est pas très homogène (ignorance, analphabétisme, défaut de maîtrise des nouvelles technologies par le grand nombre). Ces facteurs peuvent compromettre les chances de réussite du pistage numérique. Par ailleurs, les solutions de suivi numérique sont loin d’être la panacée. Elles ne viendront pas seules à bout du virus, leur utilité étant de permettre aux personnes d’être vigilantes sans abandonner les gestes barrières de rigueur. Le même dispositif est à l’étude en France où il fait polémique, considéré par une bonne partie de la population comme une menace des libertés publiques. Pour rassurer les citoyens, les responsables proposent un outil basé sur le volontariat capable d’être désinstallé à tout moment avec des données anonymes, de telle sorte qu’il est impossible de savoir qui a infecté et par qui. Au Maroc, pas de crainte ni de débat à ce niveau-là. Le tracking passera comme un courriel dans une boîte mail…
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