CANETON FOUINEUR

Tebboune s'en prend à l'économie marocaine

La nouvelle entreprise haineuse de l'Algérie
La rédaction
13/5/2021 1:12
Abdelmadjid Tebboune.

Décidément, l’Algérie de Tebboune est obnubilée par le Maroc dont la stabilité et le progrès l’empêchent de dormir et d’agir avec discerneme

Décidément, l’Algérie de Tebboune est obnubilée par le Maroc dont la stabilité et le progrès l’empêchent de dormir et d’agir avec discernement et bon sens. Après l’expulsion en mars dernier par l’armée algérienne de cultivateurs figuiguis de leur oasis frontalière sous prétexte qu’elle appartient à l’Algérie, c’est au tour du président himself d’ordonner à de nombreuses entreprises algériennes de rompre illico leurs contrats avec des sociétés étrangères, susceptibles de «porter atteinte» au pays et à «sa sécurité». Rien que ça ! En tout cas c’est ce qui ressort d’une correspondance signée Abdelmadjid Tebboune, datée du 25 avril 2021, mais révélée seulement la semaine dernière par la presse algérienne et qui évoque des contrats qui mettent «à la disposition d'entités étrangères» des «données» et «informations sensibles». Ces entreprises ont un délai de dix jours pour se conformer à l'instruction du président Tebboune, faute de quoi des poursuites seront engagées contre les responsables pour « concussion et complicité ».

À en croire le média privé Ennahar, le président algérien a vu rouge après avoir appris que l’opérateur téléphonique Djezzy (Optimum Télécom), la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) et la Société nationale d’assurance (SAA) ont signé des contrats avec des entreprises de pays « hostiles » à l’Algérie. Ces pays « hostiles » sont le Maroc, la principale cible de cet accès de fièvre anti-marocain.  Résultat : Le président élu par la junte militaire a sommé Djezzy (détenu à 51 % par l'État algérien), la CAAR et la SAA (deux sociétés publiques d'assurance) de résilier ces contrats et/ou de ne plus y songer. Ces sociétés présentent le défaut rédhibitoire d'avoir « signé des contrats avec des entreprises d'origine marocaine ». Si le diktat tebbounien n’aura aucun effet sur l’économie marocaine puisque l’Algérie représente epsilon dans les relations économiques du Royaume, il est intéressant et instructif d’un point de vue politique.  

Inconcevable dans les pays qui se respectent, l’initiative du président algérien, merveilleusement caricaturale, en dit long, en effet, sur la manière dont l’Algérie est gérée. Comme une immense caserne où tout le monde y compris les chefs d’entreprises doit être au garde-à-vous et obéir sous peine de sanctions au diktat présidentiel au mépris des règles les plus élémentaires en matière de droit. Hallucinant !  Dans ces conditions, l’on comprend aisément pourquoi cet immense territoire, où état de droit et les engagements contractuels ne valent pas plus que du Kleenex, et qui continue à être maintenu par la mafia politico-militaire au pouvoir dans un anachronisme à la fois risible et ravageur, n’est pas attrayant aux yeux des investisseurs étrangers. Qui prendrait en effet le risque de mettre ses billes dans un pays à ce point à la merci de la mauvaise humeur de ses dirigeants imprévisibles et irresponsables ? Les Chinois, qui l’ont compris récemment, certes, un peu tardivement, ont fini par plier bagage…

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