Le projet déposé récemment par le groupe haraki à la première chambre a suscité des remous dans les rangs des députés. Et pour cause. Le texte vise à faire interdire le cumul des mandats électifs et la fonction de dirigeants sportifs. Un telle disposition n’est naturellement pas du goût de nombre de parlementaires cumulards qui sont en même temps présidents de clubs notamment de football, a l’image de Said Naciri du WAC, le patron de l’UC Mohamed Joudar Mohamed Boudrika ou Mohamed El Haidaoui de l’Olympique de Safi (ces deux derniers sont soupçonnés d’avoir trempé dans le scandale de la vente au marché noir des billets du mondial). C’est à la faveur de cette affaire retentissante, dont s’est saisi la BNPJ sur ordre du parquet, que le président du groupe haraki Driss Sentissi a décidé de monter au créneau pour mettre fin par la loi aux responsabilités tentaculaires de certains personnages qui ont pris l’habitude de se cacher plusieurs casquettes. On verra si les députés interagiront positivement avec ce texte dont le sort final traduira l'existence ou non de la volonté politique de mettre fin aux incompatibilités et au cumul des mandats politiques et sportifs hissés au rang de véritable sport national.