Le PJD est un parti où règnent en interne la démocratie et la liberté de parole! Une conseillère municipale de Témara, Aâtimad Zahidi vient de l’apprendre à ses dépens. La réaction de Al Othmani et ses amis ne s’est pas fait attendre : Le gel de la participation dans les instances du parti de cette voix dissonante. Son crime ? Avoir osé, il y a quelques jours, de décrire dans un entretien au quotidien Al Akhbar le climat délétère prévalant à l’intérieur de la formation islamiste. En fait, Mme Zahidi ne nous a rien appris  que l’on ne savait déjà, à savoir que le PJD instrumentalise la religion à des fins politiques, que le parti est inféodé   au Mouvement Unicité et Réforme (MUR) et que les divisions internes sur fond de guerres de chapelles font tellement rage que le risque d’implosion se fait menaçant.

Pour avoir usé de son droit de s’exprimer librement sur la réalité du parti-locomotive du gouvernement et de révéler la face très peu sexy de l’islamisme à la sauce PJD, l’ex-député de Témara s’est donc fait excommunier. Sans même lui donner la possibilité de se défendre. Cette femme jugée subversive par les gardiens de la conscience islamiste aurait dû chanter les louanges de ceux qui régentent le parti en se cachant derrière le voile de la religion pour profiter de ses positions au pouvoir. Si certains continuent à se démasquer, le PJD, lui, n’arrête pas de se dévoiler.