Ce qui a été présenté comme une étude rétrospective sérieuse publiée par la prestigieuse Revue médicale ...

Ce qui a été présenté comme une étude rétrospective sérieuse publiée par la prestigieuse Revue médicale  britannique The Lancet sur la prétendue dangerosité de l’hydroxychloroquine n’est pas passée comme une lettre à la poste.  Bien au contraire. L’affaire, qui pose plus de questions qu’elle n’en répond, s’est avérée être une mystification.

Après avoir été relayée à grande échelle par un certain nombre de journaux et de télévisions internationaux qui lui ont accordé un grand crédit, de plus  en plus de voix se sont élevées dans la communauté scientifique pour jeter  le doute sur le sérieux de ses résultats suggérant clairement le caractère inefficace, voire nocif de ce traitement contre le Covid-19, défendu avec les accents de la sincérité par  le professeur marseillais Didier Raoult. Les auteurs de la prétendue étude affirment qu’une surmortalité a été observée chez  les « covidés»  traités par le médicament contre le paludisme et souffrent par-dessus le marché de complications cardiaques par rapport aux autres patients infectés par le virus. Pour arriver à ces conclusions accablantes pour la chloroquine, les auteurs de cette étude observationnelle prétendent avoir  analysé les données d’un échantillon de près  de 15 000 patients issus des cinq continents atteints du Covid-19 qui ont pris ce médicament seul ou en association avec des antibiotiques. Données qui ont été ensuite comparées avec celles de  81 000 « témoins » qui n'ont pas reçu le médicament.

Ce serait sans compter avec la vigilance des chercheurs indépendants qui ont démonté, arguments à l’appui, les thèses de cette pseudo-enquête. Parmi les contempteurs de cette dernière figurent des scientifiques et des médecins qui ne sont pas forcément des supporteurs de la chloroquine. C’est le cas par exemple de Philippe Froguel, professeur au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres qui a livré le fond de sa pensée: « J'ai d'abord beaucoup hésité à réagir parce que je ne veux pas qu'on dise que je suis pro-Raoult. On ne peut rien dire : on est forcément soit pro, soit anti. Mais l’article de The Lancet pose de gros  problèmes. Les données sont trop bizarres, pas fiables. On ne sait même exactement d'où elles viennent et comment ils se les sont procurées. Du coup, les conclusions ne peuvent pas être fiables ».

Même son de cloche du côté du collectif de médecins « Laissons-Les-prescrire»  qui fustige  un travail « totalement biaisé ». Tous dénoncent comme un seul homme une série de zones d’ombres comme l’absence de données sur les hôpitaux engagés dans cette étude,  le caractère erroné des données  portant sur l’Australie,  et les distorsions constatées entre la réalité et   les prescriptions de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine dans certains pays. Last but not least, on apprend aussi que les principaux auteurs de cette étude scandaleuse  ont des relations d’intérêt avec le laboratoire pharmaceutique américain Gilead qui produit le Remdesivir. Une simple coïncidence?  Ce médicament est  un antipaludéen présenté aux Etats-Unis comme un remède efficace contre le Covid-19, sauf que son prix est beaucoup plus élevé que celui de la chloroquine… On voudrait enquiquiner la chloroquine et la discréditer qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Aussi curieux que cela puisse paraître, cette cabale contre la chloroquine sera validée et soutenue  par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui  décrète sitôt la fumeuse étude publiée, la suspension le 27 mai dernier des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine avant de se raviser mercredi en annonçant leur reprise 9 jours après les avoir suspendus. La décision de suspendre ces essais cliniques a été prise quelques jours avant celle de l’OMS par la France dont le gouvernement a abrogé les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l’hôpital, hors essais cliniques. À croire que l’OMS et la France n’attendaient  que l’avis de The Lancet pour régler son compte au traitement du Pr Raoult…  

Au cœur du Lancetgate se trouve une startup du nom de Surgisphere. Basée dans l’État américain de l’Illinois,  cette enseigne aux motivations obscures est le fournisseur des prétendues données des soi-disant hôpitaux qui ont servi pour confectionner l’étude de The Lancet. Or, les données en question, rassemblées visiblement par la plate-forme de la société, Cloud Quartz Clinical, sont tellement flous et inexacts qu’ils soulèvent un tas d’interrogations quant à leur origine et la manière dont ils ont été obtenus. « Je crois que les données qui se cachent derrière cette étude très médiatisée et très importante de  Lancet sont entièrement inventées », juge Peter Ellis, statisticien australasien et expert en données scientifiques dans un long post consacré au Lancetgate, intitulé : «Surgisphere, une société de données de santé aux propriétés extraordinaires (ou pas). Surgisphere c’est en effet  une drôle entreprise dont les profils des responsables  sont tout aussi douteux et aux ramifications complexes avec  le big pharma américain. Argent, manipulation, sexe et hôpitaux. Principal auteur de l’étude controversée, le patron de cette boîte est un dénommé Sapan S. Desai qui roule ouvertement pour le Remdesivir et sa directrice des ventes et marketing s’appelle Ariane Anderson dont des photos publiées sur la toile la  montrent dans des positions d’actrice porno. Le sexe serait-il efficace contre le coronavirus ?

Une chose est sûre : Pénétrer le secret de Surgipshere et démêler les fils de ses connexions obscure n’en est que plus complexe.  On dirait, compte tenu de leurs parcours obscurs qui a alimenté la Toile de détails croustillants,  que ces personnages sont sortis droit d’un épisode  de la série télévisée américaine à succès Blacklist.

À mesure que les réactions indignées se multiplient, se dessinent par petites touches les contours d’une entreprise scientifique bidonnée aux objectifs inavoués mais clairs pour laquelle la Revue The Lancet, réputée prestigieuse, dont la crédibilité prend un sérieux coup, a servi de support et de couverture. Premier à flairer l’escroquerie et à lancer l’alerte, le Pr Didier Raoult  qui a commis une série de tweets où tout en révélant les multiples contradictions de l’étude la juge « foireuse » et fondée sur du «  Big Data mal maîtrisé ».

Big Data ! Le mot est lâché. Justement Surgisphere père dans  le créneau de la Big data et l’usage de l’intelligence artificielle dans l’analyse des données. Cette société a conçu et commercialisé  une application de triage médical qui permet de soigner les patients en fonction de la gravité de leurs maladies. Avec ces gens-là, vous n’avez pas intérêt à tomber gravement malade…

Encadré

La guerre des deux big…

Au fond, le scandale The Lancet est révélateur de la nouvelle tendance mondiale en matière du médicament défendue par le Big Pharma alliée des Big Data incarné par Bill Gates avec sa fondation. Tout porte à croire que les deux lobbys sont décidés à tuer les vieilles molécules dont fait partie la chloroquine découverte il y a plus de 50 ans. Aux yeux des 2 big, cette molécule a le grand inconvénient de coûter peu cher,  quelques euros tout au plus, ce qui représente a priori un énorme danger pour leur business pharmaceutique du futur dopé à coup de milliards dollars investis dans la recherche & développement.

La guerre contre la chloroquine, dans laquelle a été embarquée une revue scientifique réputée jusqu’ici de référence,  préfigure  cette volonté de démantèlement de cette médecine jugée vieillotte et peu rentable dont le Pr Raoult est devenu le symbole.

Ne jurant que par les métadonnées, les algorithmes et l’intelligence artificielle, les Big Data misent sur une médecine prédictive où la génétique tient une place prépondérante. Ils étaient sûrs de détenir les clés de la médecine révolutionnaire de demain avant qu’un virus invisible et ravageur qu’ils n’ont pas vu venir (bonjour la prédiction !) vienne  anesthésier tous leurs projets...

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