«Coronavirus, la fin d’un monde », c’est le titre d’un ouvrage qui tombe à point nommé puisqu’il traite d’un sujet...

«Coronavirus, la fin d’un monde », c’est le titre d’un ouvrage qui tombe à point nommé puisqu’il traite d’un sujet qui nous interpelle tous en mettant le curseur là où ça fait mal, à savoir sur les suffisances et les carences d’un monde qui n’a rien appris des expériences du passé en matière de grandes catastrophes sanitaires.

Conçu par Imane Kendili, psychiatre et addictologue et l’écrivain et journaliste Abdelhak Najib (qui ironie du ort a chopé la maladie), le livre, publié chez Orion, se penche sur certaines des grandes questions du futur de l’humanité à l’heure de la pandémie.

Pensé par 54 auteurs, de différents bords, le livre est un ensemble de réflexions émanant d’artistes, de philosophes, d’écrivains, d’économistes, de médecins, d’acteurs ou de réalisateurs, de psychiatres à consonances divergentes, mais dont le tempo commun est ce même pouls qui bat à l’unisson pour le Maroc qu’ils aiment. Un Maroc, qui, en tant de crise mondiale, a démontré la solidarité et l’amour de ses concitoyens pour leur pays mais aussi l’engagement et la responsabilité des politiques pour un Maroc repensé, serein et humain.  Un travail de 24 mois agrémenté d’un avant-propos du romancier, poète et sémiologue Nourredine Bousfiha. « Il apparaît évident que notre vie ne sera plus tout à fait la même. Soutenir le contraire, c’est être dans le déni le plus total. La rupture avec le passé est en partie consommée. Nous sommes déjà bouleversés dans notre vie quotidienne, dans notre mouvance, dans notre langage, dans notre rapport à nous-mêmes et aux autres, au temps, à l’espace. Tout a été bousculé, chamboulé. Nous sommes contraints de trouver dans cette configuration des solutions, à défaut des ersatz, même piètres et nous prions qu’ils soient fonctionnels», estime ce spécialiste des arts et des littératures.

Proposant une lecture à la fois sociale, psychologique, économique et politique, avec un regard profondément humain, l’ouvrage aborde de manière concrète les nouvelles adaptations, les maux et les leviers de résilience qui s’offrent aux individus. « Au plus tard, en 2050, c’est un monde qui tombe en ruines, c’est un monde qui s’achève et un autre qui doit prendre place, un monde différent dont nous expliquons les aspects et les spécificités », expliquent les auteurs. L’ouvrage emmène le lecteur dans une réflexion stimulante et une analyse anthropologique précise des conséquences d’un événement planétaire inattendu dans un monde fragile et finissant.

La publication bénéficie de la participation de plusieurs personnalités. Un préambule est signé par l’écrivain franco-suisse et universitaire, Jean-Marie Heydt. « Nous étions tellement dans nos certitudes que nous en avions oublié notre finitude et cela nous aveuglait. Nous pensions pouvoir tout vaincre, y compris la guerre, alors que nous sommes très nombreux à ne la connaître qu’au travers de la télévision ou dans les jeux vidéo », indique l’auteur.

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