Une vraie gageure pour les deux prétendants marocains car depuis sa création en 2013 aucun écrivain marocain...

Une vraie gageure pour les deux prétendants marocains car depuis sa création en 2013 aucun écrivain marocain n’a emporté cette récompense. Il s’agit de Madi Belem et Youssef Fadel qui figurent cette année dans la short list officielle de la huitième édition du Prix de la littérature arabe, décerné en France par l'Institut du monde arabe et la Fondation Lagardère.

Autres œuvres en compétition pour cette huitième édition 2020, cinq romans d’auteurs syriens, libanais, palestiniens, soudanais, publiés entre le 1er septembre 2019 et le 31 août 2020.  

Madi Belem participe avec La langue maudite, publié aux éditions Plon, et N’appelle pas, il n’y a personne de Youssef Fadel, publié aux éditions Actes Sud et traduit de l’arabe par Philippe Vigreux. Âgé de 71 ans, Youssef Fadel qui est écrivain, dramaturge et réalisateur, avait fait de la prison à cause de sa pièce La Guerre en 1974. Il est aussi l’auteur de nombreuses pièces de théâtre (Grandeur et décadence de Marrakech, Les Enfants du pays, La Vie à côté), de plusieurs romans dont Haschich, qui a remporté le prix Atlas en 2000 pour le meilleur livre en langue arabe, et Un oiseau bleu et rare vole avec moi, lauréat du Prix du Maroc du livre en 2014. Son nouveau roman, N’appelle pas, il n’y a personne, dont le titre fait allusion à chanson de Fayrouz, clôture une trilogie de romans consacrés au règne de Hassan II. Madi Belem (30 ans) de son vrai nom El Mahdi Belemlih, est moins connu que son compatriote Fadel : le roman à qui il doit sa sélection, La langue maudite, est en fait son premier, paru le 19 mars 2020.

La langue maudite c’est l’histoire d’un enfant qui assiste un père qui veut mourir. Ce père est écrivain marocain arabophone, et se retrouve accablé du fait de vivre dans un pays où l’on ne lit plus.  Le Prix de la littérature arabe est doté de 10.000 euros.

Les plus lus