Le ministère de la Culture a lancé récemment un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour Sijilmassa, un site archéologique du patrimoine culturel marocain vieux de 13 siècles. A 100 kilomètres au sud-est d’Errachidia et à seulement 120 kilomètres de la frontière maroco-algérienne, ce site a attiré pendant des décennies les archéologues, les chercheurs et autres passionnés de l’histoire. « Ce site patrimonial exceptionnel de 75 hectares à ciel ouvert est divisé en 6 zones différentes faisant l’objet de cet appel à partenariat international avec l’Institut national des sciences archéologiques et patrimoniales (INSAP) », a souligné l’ex ministre de la culture, Othman El Ferdaous dans un post sur Facebook. Depuis 1971, les chercheurs ont mené des fouilles et des études scientifiques sur le site. Une équipe d’archéologues italiens a mené des fouilles entre 1988 à 1998, et de 2011 à aujourd’hui.

L’INSAP s’est associé à la Middle Tennessee State University aux États-Unis et à l’Université française de Toulouse-Le Mirail pour continuer à explorer les secrets du site, découvrant finalement la riche histoire du Maroc dans la région en tant que plaque tournante du commerce et de l’interculturalisme. L’INSAP a décrit Sijilmassa comme l’une des premières villes islamiques du Maroc, une ville qui abritait autrefois 100.000 âmes. Surnommée « La Porte Dorée », Sijilmassa était autrefois le premier port de commerce pour de nombreux voyageurs nomades traversant le Sahara. Le projet de recherches à effectuer vise, selon la même source, à « identifier le caractère proto-urbain de la ville ainsi que son intégration dans son environnement à travers une approche multidisciplinaire mobilisant des techniques d’analyse scientifique avancées telles que les SIG, la modélisation 3D, d’archéobotanique, l’archéozoologie, etc ». Les nouvelles technologies offrent aux chercheurs de nouveaux outils pour mieux comprendre les anciennes populations qui habitaient autrefois le site de Sijilmassa. L’INSAP recevra les candidatures jusqu’au 30 septembre courant avant d’annoncer la signature d’un accord tripartite entre le ministère de la Culture, l’INSAP et l’équipe de recherche sélectionnée pour la prochaine vague de fouilles et d’exploration du site de Sijilmassa.

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