Abdelhamid Addou, PDG de la RAM.

Malgré la crise aiguë qu’elle traverse en raison de la pandémie qui a réduit drastiquement son activité,...

Malgré la crise aiguë qu’elle traverse en raison de la pandémie qui a réduit drastiquement son activité, la compagnie s’est montrée généreuse envers son personnel navigant technique limogé…

La centaine de commandants de bord et de pilotes dont la RAM a décidé de se séparer ne sont pas partis les mains vides. Bien au contraire. La compagnie, qui a mis en place un grand plan de dégraissage suite aux conséquences désastreuses du Covid-19 sur son activité, a sorti son chéquier pour indemniser grassement les partants malgré eux. En jeu, la bagatelle de trois cent soixante millions de DH que se sont partagée les 93 pilotes et copilotes concernés. Sur cette manne, près de cent vingt millions de DH ont déjà été perçus par les cadres au nombre de 28 qui se sont vu proposer un plan de départ volontaire. Le reliquat, soit près de 240 millions de DH, bénéficie au groupe des 65 qui a fait l’objet d’un licenciement pour raisons économiques. Globalement, la fourchette des indemnisations pour les deux catégories oscille entre 7,8 millions de DH pour le pilote justifiant de la plus grande ancienneté et pas moins de 2 millions DH pour les moins lotis de tous. En moyenne, les uns et les autres partent avec un pactole de 4 millions de DH.  

De nombreux membres de l'association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) dont le président Hicham Falaki ont reçu il y a quelques jours via le cabinet d’avocats de la RAM leur lettre de licenciement. Ce licenciement, qui a fait l’objet d’une demande introduite par la RAM auprès de la délégation préfectorale du ministère du Travail de Hay-Hassani, a été approuvé par décision en date du 18 août prise par Khadija Benchouikh, gouverneur de cette préfecture où est implanté le quartier général de l’entreprise. Le congédiement prend effet à partir du 31 août.

Les intéressés ont été invités dès début septembre à se présenter au siège de la compagnie pour recevoir leurs soldes de tout compte et autres indemnités. Mais nombre de commandants de bord refusent leur licenciement qu’ils qualifient d’abusif et comptent de ce fait ester en justice. A cet effet, l’AMPL avait lancé le 29 juillet dernier un « fonds de solidarité » pour financer les frais de cette future bataille judiciaire à hauteur de 10.000 DH pour les commandants de bord et 5.000 DH pour les officiers pilotes. A noter que les membres surpayés de ce syndicat accusé d’agir comme un lobby qui au cours de ces dernières années a pris en otage la compagnie via une série de grèves de zèle préjudiciables a difficilement accepté de contribuer pour 5.000 DH chacun au Fonds national de lutte contre la pandémie. Le Covid a coupé les ailes à l’AMPL.

Les plus lus
CANETON FOUINEURJonathan Harroch en fin de course ?

Jonathan Harroch n’est-il plus en odeur de sainteté auprès des autorités marocaines ? Le patron de l’enseigne...

La rédaction
22/4/2021
CANETON FOUINEURL’insolence des cafetiers

Au lieu de se faire tout petit en raison de la violation des droits de leurs employés, les propriétaires des cafés,...

Ahmed Zoubaïr
14/4/2021
CANETON FOUINEURIslam : Patrick sort du Buisson...

Patrick Buisson a jeté un pavé dans la marre de la droite et l’extrême droite françaises en prenant position...

La rédaction
20/5/2021