Grande surprise dans le monde médical national : La CNSS et la CMAM (ex-CNOPS) sont désormais, selon les décrets précisant les attributions des ministères, publiées dans le BO, rattachés au département de l’Économie et des Finances dirigé par la RNI Nadia Fettah Alaoui. Les deux organismes, placés jusqu’ici respectivement sous la tutelle du ministère de l’Emploi, et celui de la Santé, étaient censés dépendre de ce dernier qui s’est vu adjoindre la Protection sociale dans le nouveau gouvernement. Résultat : M. Aït Taleb se retrouve, côté protection sociale, avec une coquille vide !

Les raisons ayant présidé au choix de rattacher ces deux organismes à l’Économie et Finances ne sont pas évidentes. Surtout que ce département a été amputé du Budget, confié à Faouzi Lakjaa. S’agit-il d’un rapatriement dans le giron RNI de la CNSS et de la CMAM, suite à la perte par le Rassemblement du portefeuille de la Santé au profit du revenant Aït Taleb ? Celui-ci aurait dû normalement être repeint aux couleurs du RNI au même titre que Chakib Benmoussa (Éducation nationale) et les autres ministres au lieu de rester un électron libre qui gère le système de la santé national en dehors de la sphère gouvernementale. Le cas Aït Taleb, qui fait grincer des dents dans les milieux politiques et médicaux, devient problématique surtout après le gros ratage du passe sanitaire. Si Khalid Aït Taleb n’est pas au gouvernement pour appliquer la politique de santé de l’exécutif définie dans son programme voté au Parlement, il est ministre de la Santé pour mettre en œuvre quelle stratégie et pour le compte de qui ? Khalid Aït Taleb ministre des piqûres et des communiqués hasardeux ? En somme, un ministre dans la seringue.