C’est au tour de la forêt de Bouskoura, dernier espace de respiration, de récréation et de sport en plein air qui reste pour les Casablancais après la fermeture des salles de sport en août dernier, d’être de nouveau inaccessible au public pour une période de 15 jours! Les autorités ont visiblement appris que le coronavirus a l’intention d’y faire une halte pour recharger les batteries et repartir à l’attaque… Dès dimanche 27 septembre tôt le matin, des barrages de gendarmes et des forces auxiliaires ont été installés dans tous les points d’entrée de la forêt. Surpris et frustrés par cette mesure pour le moins curieuse, les marcheurs et les joggeurs ont dû se contenter pour certains d’entre eux de faire le tour de la forêt au-dehors.
Cette nouvelle restriction, qui heurte le bon sens, est difficilement compréhensible pour deux raisons principales au moins. D’abord, la province de Nouaceur, où est située la forêt de Bouskoura affiche depuis le début de la crise sanitaire un nombre journalier de contaminations très bas (moins de 50 cas par jour, 42 le jour de sa fermeture et 25 le lendemain lundi). Un nombre trop faible pour justifier la décision de fermeture ! Allez-y comprendre quelque chose… Ensuite, la forêt est connue pour être le lieu idéal pour s’aérer et respirer l’air frais surtout par ces temps covidés administrativement très asphyxiants. Interdire sans la moindre explication ni raison valable de se promener dans les bois de Bouskoura alors que cela fait du bien et a un effet positif sur la santé revient à pomper l’air aux Casablancais qui sont déjà sous pression! Message des autorités aux habitants de la métropole férus de sport et qui tiennent à rester en bonne santé dans une métropole très polluée et pleine de nuisances: Pour déstresser, s’oxygéner les poumons et garder la forme du jour, Allez-vous agglutiner dans les cafés à cigarettes déjà bondés, seuls endroits qui échappent bizarrement à la fermeture… Ici, le coronavirus, paraît-il, ne s’aventure qu’au-delà de 20 heures…