Cela fait un mois jour pour jour que le Maroc a contracté son premier cas de coronavirus. C'était le 2 mars via un Marocain revenu ...

Cela fait un mois jour pour jour que le Maroc a contracté son premier cas de coronavirus. C'était le 2 mars via un Marocain revenu d’Italie, guéri depuis grâce à sa prise en charge rapide par le personnel soignant de l'hôpital Moulay Youssef à Casablanca. C'est le patient zéro du Royaume et la déclaration du premier cas met le pays en alerte. La contagion, nous y sommes. La psychose montera dès lors crescendo dans la population qui commence alors à envisager le pire. Un mois plus tard, le bilan officiel au 2 avril 18 heures fait état de 691 contaminés pour 44 morts et 30 rémissions. Un bilan moins lourd que ne l'ont prédit au début certains experts.

Ce graphique qui retrace l'évolution de l'épidémie au Maroc montre en effet une courbe lente des infections qui ne commence à décoller qu'au bout de la troisième semaine, soit le 22 mars qui marque le dépassement du cap des 100 contaminés (115 exactement).  La démarche anticipatrice adoptée par le Royaume pour freiner la progression du virus en décrétant le confinement général deux jours plus tôt ( le 20 mars) a sans doute permis de limiter le champ des infections. C'est ce qui expliquerait le fait que le pays s'en sort beaucoup mieux en comparaison de nombreux pays qui ont tardé à  décréter l'état d'urgence sanitaire et à  prendre les mesures prophylactiques nécessaires comme la fermeture des écoles et la suspension des liaisons aérienne et maritimes.

Résultat : Sur la même durée (3 semaines),  beaucoup de pays ont vu leur courbe de contaminations et de décès s'envoler de manière considérable en enregistrant des nouveaux malades par paquets de milliers. C'est le cas de la France par exemple : Entre le 24 janvier ( 3 cas) et le 12 mars ( 2876 cas cumulés), le coronavirus a fait une progression spectaculaire. Avant que les autorités ne s’avisent de décréter le confinement général trois jours plus tard ( le 15 mars). Trop tard pour contenir l'expansion de l'épidémie. Même topo en  Espagne qui n’est guère mieux lotie. Un seul cas le 31 janvier, puis 2 cas le 9 février  et 3 cas le 13 février. La flambée n'interviendra que le 2 mars. Les pouvoirs publics ibériques avaient largement le temps de contrecarrer la menace par des mesures préventives. Mais Le ^problème ne sera pas pris à bras-le-corps.    Ce jour-là,  le 2 mars, notre voisin espagnol dépasse largement la barre des 100 contaminés , 155 exactement. Il a fallu attendre le 13 mars ( 5323 cumulés) pour que les autorités imposent la quarantaine sur l'ensemble du territoire. C'est cette réaction tardive face au Covid-19, traduisant peut-être une sous-estimation de la menace,   qui  explique peut-être le caractère aigu de la crise sanitaire qui frappe l'Espagne  et le bilan humain dramatique qu'elle a entraînée (plus de 10.000 morts aujourd’hui). L'Italie, qui a payé le plus lourd tribut au coronavirus avec près d'un tiers des morts (plus de 13.000) dans le monde, n'a pas non plus pris les bonnes décisions mesures à temps.

La situation continuera-t-elle à être maîtrisée au Maroc et à quel moment interviendra le pic et de la vague et la décrue tant attendue ? Impossible à prévoir même si du côté du ministère de la Santé l'optimisme est de mise.    

La grande inconnue qui taraude et angoisse les scientifiques du monde entier c'est juste le moment du recul de l'épidémie, sachant que le pic de la vague n'est passé jusqu'ici qu’en Chine qui a commencé d'ailleurs depuis plusieurs semaines à lever progressivement les mesures du confinement imposées à  la province de Hubei, l'épicentre de ce virus ravageur.


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