Dans l’antichambre de Oukacha…

Aziz Badraoui et M’Hamed Karimine.

Où va s’arrêter la liste  des élus  prévaricateurs en délicatesse avec la justice? Une chose est sûre: Celle-ci ne cesse de s’allonger -elle est appelée à s’enrichir davantage dans les semaines à venir-avec la comparution mardi 6 février  devant le procureur général du Roi, chargé des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca de deux figures du business et de la politique, après avoir été interrogés audition remonte  à mai 2023). Il s’agit du député istiqlalien M’hamed Karimine, président limogé de la commune de Bouznika  et de l’ex-président du Raja  Aziz El Badraoui. A l’issue de leur comparution, décision a été prise de procéder à la saisie du patrimoine et des comptes bancaires des deux accusés. Mais ce ne sont pas ses activités sportives passées qui ont valu à M. Badraoui d’être entendu avant d’être placé en garde à vue tout comme son compagnon d’infortune. L’ex-patron du Raja a été rattrapé par ses relations professionnelles  avec M’hamed Karimine dans la filière des viandes rouges et le ramassage des ordures. Le dernier interrogatoire a toutefois porté sur  les circonstances d’obtention d’un marché gré à gré de gestion déléguée pour Bouznika d’un montant  20 millions de DH par l’entreprise du nom de Ozone appartenant à Aziz Badraoui. Pour sa part, M’Hamed Karimine, sur lequel pèse des soupçons de détournements de fonds en relation avec l’insémination des bovins , a été auditionné sur des infractions supposées dans le domaine de l’urbanisme  en relation avec sa gestion passée de la municipalité de Bouznika.
Les deux hommes, qui possèdent l’un comme l’autre de beaux haras, ont également des intérêts dans le domaine agricole, précisément la filière  des viandes rouges et l’engraissement de bovins dont le chef de file n’est autre que M’Hamed Karimine en sa qualité de président de la FIVIAR  (Fédération interprofessionnelle des viandes rouges). Un filon très juteux grassement subventionné à coups de milliards par le ministère de l’Agriculture aussi bien pour la partie production de lait que l’insémination artificielle. Sur  ces subsides publics pèsent des soupçons de détournements de fonds via des sorties d’argent douteuses. Mais Karimine, qui adore le veau d’or,  était-il le seul à profiter de ces vaches à lait généreuses  ?

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