La répression israélienne s’est à nouveau abattue sur la population palestinienne. La puissance de feu contre des jets de pierres. Les images sont parlantes. Le rapport de forces est évidemment déséquilibré. À l’origine de ces violences que rien ne justifie, la colère des habitants de l’est de Al Qods qui protestent depuis plusieurs jours contre une décision d’expulsion de familles palestiniennes de leurs maisons dans le quartier Cheikh Jarrah au profit de colons israéliens. C’est la mèche qui a mis le feu poudre, provoquant l’embrasement général avec des manifestations et des émeutes inédites depuis des décennies dans les villes palestiniennes et mixtes du nord d’Israël, en Galilée, dans le « triangle » arabe et sur la côte. En réponse à la colère légitime des civils palestiniens contre la tentative à peine voilée de la judaïsation de la ville sainte, les forces de l’occupation israélienne ont soumis Gaza à des bombardements massifs, causant la mort de plusieurs dizaines de Gazaouis et des centaines de blessés. L’entrée en lice du Hamas dans cette confrontation en guise de légitime défense avec le tir de roquettes sur les villes israéliennes dont Tel Aviv a mis en colère les autorités israéliennes. Ce regain de tensions meurtrières de part et d'autre est en train de tourner à la quatrième guerre à Gaza depuis 2008. Soumis en permanence à l’oppression et à la spoliation sous toutes ses formes et à l’indignation habituelle des régimes arabes, les Palestiniens n’ont d’autres choix que de continuer à faire preuve de résistance pour se défendre et défendre leur terre.