Chakib Benmoussa, Président de la «Commission Spéciale sur le modèle de développement».

En plein confinement, la commission Benmoussa a accordé « le label CSMD » a une foultitude d’organismes et...

En plein confinement, la commission Benmoussa a accordé « le label CSMD » a une foultitude d’organismes et d’associations. Objectif : leur permettre d’organiser des webinaires sur des thématiques en relation avec le projet du nouveau modèle de développement du Maroc. C’est ainsi qu’on a vu fleurir comme des primevères au printemps une série de réunions virtuelles, labélisées CSMD » dont la contribution est censée enrichir la réflexion sur le nouveau modèle de développement en gestation à la lumière de la crise sanitaire du Covid-19 et de ses bouleversements profonds dans tous les domaines. Sauf que cette affaire de labélisation pour le moins étonnante soulève un tas de questions. Est-ce que la Commission Benmoussa, alors qu’elle n’a pas encore livré son rapport, est-elle devenue une marque qui attribue des labels ?! Et puis, ces derniers sont délivrés sur la base de quel cahier des charges et quel référentiel ?  Tout cela suppose in fine l’existence d’un organe évaluateur et certificateur, que seul M. Benmoussa connaît peut-être, qui définit et valide le référentiel…

Or, à ce que l’on sache, la labélisation  des réunions  en ligne ou des réunions tout court, accordées à telle ou telle enseigne ou association, ne fait pas partie du mandat de la Commission Benmoussa. Il s’agit d’une instance chargée par S.M. le Roi Mohammed VI de lui présenter un rapport sur le nouveau modèle du développement du pays après consultation de toutes les parties et des forces vives de la Nation. Force est de reconnaître que le fait de s’autoériger en distributeur de labels ne permet pas à la commission, histoire d’éviter des conflits d’intérêts potentiels, de prendre ses distances avec les organismes surtout privés sous l’égide de laquelle sont organisées les conférences…

S’engager sur une voie pareille au nom de l’on ne sait quelle considération est porteur des germes de la démonétisation et de la marchandisation des initiatives les plus nobles. Difficile devant une telle opération de dévoiement de ne pas regretter cette tentation très marocaine de vouloir tout ramener à la sphère marchande.

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