La majorité signe sa charte

Le Rassemblement National des Indépendants (RNI), le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI), qui forment la majorité gouvernementale, ont signé, lundi 6 décembre à Rabat, la « Charte de la majorité». Ce pacte est présenté comme un cadre institutionnel et de référence définissant les modes de fonctionnement et de coopération entre les différentes institutions gouvernementales, parlementaires et partisanes. Commentant cette initiative tripartite, le chef du gouvernement et président du RNI, Aziz Akhannouch, a expliqué que ladite Charte représente un contrat politique et moral liant les composantes de la coalition gouvernementale  pour atteindre les objectifs tracés par le programme gouvernemental et ceux électoraux des partis de la majorité. M. Akhannouch a affirmé que ce moment politique « décisif » est porteur de plusieurs messages, notamment l’amorce d’une nouvelle expérience politique adossée à une culture différente en termes de gestion, avec des priorités claires, un agenda bien défini et une vision nouvelle fondée sur la coopération constructive et le respect mutuel entre les composantes de la coalition et qui rompt avec certaines pratiques du passé qui empêchaient d’ériger les institutions de la coalition en des instances d’élaboration des solutions. En clair, les membres de la majorité actuelle visent par la signature de ce pacte à éviter les couacs et autres dissensions qui ont éclaté au grand jour et miné gravement le précédent gouvernement islamiste. A l’occasion du vote du programme gouvernemental   par la Chambre des représentants, un clash a déjà opposé le 13 octobre dernier le Premier ministre Aziz Akhannouch au chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal Noureddine Mediane qui s’est lancé dans une critique en règle contre ce programme, avant d’être remis gentiment à sa place par M. Akhannouch. Ce dernier lui a fait clairement savoir qu’il n’accepterait jamais d’opposition à l’intérieur de l’exécutif. Un pied dedans et un pied dehors c’est fini ? En tout cas, parler d’une seule voix en uniformisant les positions des uns et des autres, c’est à ce prix que la cohésion gouvernementale pourra être préservée.

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