Abdellah Chankou
4/11/2021 14:27

46ème année ! Le conflit du Sahara a 46 ans. Bientôt un demi-siècle. Le plus vieux litige territorial au monde est maghrébin. Et il est en plus factice.  Généreusement créé et entretenu par l’Algérie pour montrer l’amour  qu’il porte à son voisin et lui témoigner sa reconnaissance pour le soutien précieux que le royaume lui a apporté lors de la guerre d’indépendance en 1962. Plusieurs décennies plus tard, le peuple algérien, exaspéré au plus haut point par l’incurie incroyable de ses gouvernants, n’arrête pas de battre le pavé pour réclamer une deuxième indépendance. Par rapport à la caste au pouvoir qui vit sur une « rente mémorielle », dénoncée, à juste titre, par le président français Emmanuel Macron. Tous les pays du monde possèdent une armée qui les protège, à l’exception de l’Algérie possédée, elle, par une poignée de généraux repus, corrompus et vomis. Mais qui va libérer les Algériens du joug de la gérontocratie en treillis honnie, et s’employer à recentrer le pays, fourvoyé depuis plus de 60 ans dans de fausses causes onéreuses, sur ses aspirations légitimes au changement et à la prospérité ?  L’espoir s’éloigne encore avec l’avènement du président élu par Chengriha et compagnie qui, sourd aux critiques virulentes d’une population poussée à bout et soumise à toutes les privations, s’amuse à flirter avec le scénario du pire… 46 ans donc se sont écoulés depuis la fameuse Marche Verte du 6 Novembre 1975, ce coup de génie de feu Hassan qui a permis au Maroc de récupérer son Sahara de manière pacifique.

Le Maroc qui a enfanté la Marche Verte est capable de donner naissance à d’autres séquences glorieuses. C’est aux gouvernants de faire en sorte que le peuple ne soit pas condamné de chérir au passé en s’abandonnant aux sirènes de la nostalgie. Car faute de nouvelles aventures héroïques collectives et d’idoles du cru qui font rêver, les jeunes d’aujourd’hui risquent de ne pas avoir grand-chose à raconter à leurs enfants. En fait, la Marche du 6 Novembre ne s’est jamais arrêtée. Sous la conduite de S.M le Roi Mohammed VI, qui a pris merveilleusement bien le relais de la mobilisation, cette épopée, dans le temps et dans l’espace, s’est poursuivie mais autrement. Sous forme d’une bataille permanente pour faire jaillir au cœur du Sahara, au prix d’un effort national colossal en termes d’investissements, des villes pleines de vie et de vitalité. Une bataille économique et sociale pour l’intégration des populations locales dans leur environnement. Une bataille diplomatique aussi, en ce sens que les adversaires de l’intégrité territoriale du pays, toujours en embuscade, n’ont jamais cessé, par Polisario

A la Marche Verte et à la marche tout court, qui se poursuit, répond, de l’autre côté de la frontière fermée, une marche accélérée vers la déliquescence sur fond d’immobilisme ravageur. Pauvre Algérie !

interposé, leur guerre d’usure visant à affaiblir le Maroc en cherchant à l’amputer de ses territoires sahariens au profit d’une bande de mercenaires sans foi ni loi. Entreprise vaine, haineuse et désespérée, l’Algésario ne fait plus recette. La supercherie a éclaté au grand jour, ce qui a conduit de nombreux pays à retirer leur reconnaissance à la création d’Alger et poussé plusieurs Etats africains et arabes à ouvrir leurs consulats à Dakhla et Laâyoune dans le sillage du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine. Ce grand tournant diplomatique dans le dossier du Sahara, renforcé par la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, a été très mal vécu par l’Algérie qui, fragilisé sur le front à la fois intérieur et extérieur, cherche maladroitement à faire diversion en faisant du Maroc le bouc émissaire de ses multiples turpitudes.

De fuites en avant en actions irréfléchies et hasardeuses, Tebboune et compagnie ont décrété, le 25 août dernier, par vanité suicidaire, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Ce qui ne fait qu’aggraver l’isolement de cette éternelle terre colonisée du Maghreb sur la scène régionale et internationale.  Mais le Maroc n’en a cure, poursuivant son chemin dans la confiance et la sérénité.

46 ans donc se sont écoulés mais le Maroc est toujours debout malgré les moyens faramineux déployés par l’ennemi qui a misé sur son effondrement, faisant à chaque fois pièce aux menées malveillantes de l’Algésario, déterminé plus que jamais à ne lâcher le moindre arpent de terre de son Sahara.  Le Sahara est au Maroc et le Maroc est dans son Sahara. Marocain il est, marocain il restera. Seule option politique possible, l’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale. En attendant, l’avenir du Sahara s’annonce prometteur dans le cadre de la régionalisation avancée, adoptée par le Maroc et qui gagnerait à être déployée sur le terrain pour accélérer le processus de son développement en rupture totale avec le système de privilèges et de prébendes qui y a été installé et entretenu depuis plusieurs décennies.

La création de la croissance et de l’emploi, les seuls susceptibles de garantir un revenu durable aux populations, passe incontestablement par une initiative privée, encadrée et orientée par la puissance publique avec à la clé une batterie de mesures incitatives qui rendrait attractif l’acte d’investir à Laâyoune, Dakhla et Boujdour... Là se joue l’avenir du Sahara dont la population, essentiellement jeune, a besoin de politiques réellement inclusives susceptibles d'en faire la meilleure région du Maroc en termes d’opportunités d’emplois, d’investissement et de création des richesses. Un Sahara développé, prospère et désenclavé pourrait séduire également les Marocains issus des autres régions désireux d’améliorer leur situation socio-économique. Le Roi Mohammed VI l’a bien compris, lui qui a donné en 2015 le coup d’envoi dans les provinces sud à une série de projets structurants qui commencent à jaillir de terre. A la Marche Verte et à la marche tout court, qui se poursuit, répond, de l’autre côté de la frontière fermée, une marche accélérée vers la déliquescence sur fond d’immobilisme ravageur. Pauvre Algérie ! Condamnée à être éternellement « une peine à vivre » pour les Algériens !

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