CANETON FOUINEUR

Le gouvernement contre les étudiants en médecine

Le bras de fer continue...
Laïla Lamrani
22/2/2024 0:02
Les manifestants exigent le retour au cursus de formation de 7 ans.

Le mouvement de protestation des étudiants en médecine et pharmacie qui se poursuit depuis deux mois ne semble pas donner des insomnies...

Le mouvement de protestation des étudiants en médecine et pharmacie qui se poursuit depuis deux mois ne semble pas donner des insomnies ni au  gouvernement ni  au Parlement. Et pourtant, la situation est critique...

Trés déterminés, convaincus de la justesse de leur cause,  les contestataires  ont décidé de maintenir le boycott des examens semestriels. Initialement prévus  du 2 au 19 janvier dernier, ils  ont dû être ajournés à cause de l’ampleur de l'absentéisme constatée dans les amphithéâtres. Le problème de « séchage » des examens n'a pas non plus été réglé avec  la nouvelle date des épreuves ( 8 février-15 mars) puisque le boycott se poursuit. Avec un taux de 100% observé, excepté  les étudiants étrangers et leurs camarades de médecine militaire, par l’ensemble des futurs médecins marocains dans toutes les facultés de médecine et de pharmacie du pays, selon une source au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine. Les mesures d’apaisement annoncées par les ministère  de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont été jugées très en-deçà de leurs attentes. Et leur attente principale,  la revendication majeure, qui est à l’origine de leur grève, porte sur le retour au nombre d’années de formation initiale, 7 ans au lieu de 6.  Une mesure pour le moins curieuse , décidée par l'exécutif, de nature à rejaillir  sur la qualité de la formation à un moment où il s’agit d’en améliorer le contenu notamment par des stages pratiques. Les deux ministres de tutelle ( Abdellatif Miraoui, Enseignement supérieur) et Khalid Ait Taleb ( Santé) ne l'entendent pas de cette oreille, qui  campent sur leurs positions. Pour eux, il est hors de question de revenir au système antérieur, au risque d'accentuer la crise dans un secteur déjà très mal en point, miné par plusieurs dysfonctionnements et confronté à la fuite massive de médecins à l’étranger. On a du mal en effet à saisir l’objectif qui a motivé la  réduction  du nombre d’années de formation, si ce n’est la volonté à peine voilée,  comme  tendent à le penser les blouses blanches, d’empêcher les futurs médecins à  s’expatrier en France, en Allemagne , en Belgique ou au Canada, où les conditions matérielles et morales sont très avantageuses.
«  Mais ce c’est pas une année de moins dans son cursus qui va dissuader les futurs praticiens d’aller manier le bistouri sous d’autres cieux…Alors à quoi rime cette décision qui est en train de porter un grave préjudice au secteur de la santé? Les deux protagonistes étant déterminés à ne pas lâcher du lest,   le bras de fer continue, faisant planer la menace d’une année blancheDans un silence assourdissant du gouvernement et une absence du moindre débat parlementaire. C’est grève docteur ?

Les plus lus
CANETON FOUINEURUn géant en vert massif

Le leader mondial des phosphates est à la pointe de l’engagement en matière d’énergie verte grâce à son programme prévoyant...

Ahmed Zoubaïr
15/6/2023
CANETON FOUINEUR Des chiffres et des doutes

Des arrivées étrangères qui explosent, des nuitées qui montent en flèche et des hôteliers qui retrouvent évidemment le sourire en se...

La rédaction
6/7/2023
CANETON FOUINEURSadiki consent un grand sacrifice budgétaire…

Le Maroc a besoin d’importer un million de têtes pour stabiliser les prix des moutons en prévision des célébrations de l’Aïd Al Adha. Mais..

Jamil Manar
18/5/2023
CANETON FOUINEURSebta et Melilla sans contrebande

La réouverture des postes-frontières de Sebta et Melilla, mardi 16 mai, deux ans après leur fermeture, a immédiatement donné lieu à la...

19/5/2022