Le meurtrier n’en serait pas à son premier crime…

Feu Badr, un crime odieux qui a secoué l’opinion publique.

Les protagonistes de l’assassinat  qui a secoué Casablanca et mis l’opinion publique  en émoi sont cinq individus dont le tueur présumé du jeune Badr Bouljoihel. Placés en mandat de dépôt à la prison de Oukacha en attendant la fin de l’instruction du dossier, les accusés ont été déférés jeudi 3 août 2023 devant le Procureur général près la cour d’appel suite à l’arrestation du principal accusé et son gendre dans la ville de Laâyoune. Ils ont pris  la fuite après leur forfait survenu dimanche 30 juillet à l’aube sur le parking d’un fast-food de la métropole. Jeune doctorant-chercheur de 23 ans,  la victime a été écrasée sciemment par la voiture du meurtrier présumé comme le montrent  les images de la vidéosurveillance  diffusées sur les réseaux sociaux… L’auteur de cet assassinat s’appelle Achraf Sadiki, 26 ans, fils d’un promoteur immobilier de son état.  Les images de la tragédie laissent voir une altercation violente entre deux groupes  rivaux sur le parking avant que l’assassin dans sa course infernale à bord d’un 4×4 ne fauche le jeune Badr en percutant violemment  ses compagnons qui étaient accroupis à ses côtés pour tenter de le réanimer après avoir été durement frappé et mis  au sol quelques minutes plutôt  par le chef de la bande rivale. Il parait que ce Ould Lefchouch ( enfant gâté), connu pour être très  agressif et impulsif,  n’en est pas à son premier  acte criminel, il a tué en novembre 2018 en  usant de la même arme, un véhicule 4X4, deux jeunes automobilistes casablancais sur la route côtière non loin de Sidi Bernoussi.

Dans le PV de son audition par la Police judiciaire  relevant de cette préfecture, Achraf Sadiki rejette la responsabilité de cet accident meurtrier sur le conducteur de la voiture de marque Peugeot  207 qui aurait selon ses dires a violé le code de la route alors que lui, le gentil Achraf, roulait au volant de sa Porsche Cayenne entre 50 et 60 km/heure ! Une version troublante qui a  donné lieu le 12 mars 2019  à un jugement encore plus troublant de la part tribunal de Première instance de Casablanca. Dans cette affaire de mort de deux hommes dans des conditions pour le moins mystérieuses, le juge Khalid Taoufiki a curieusement  estimé juste d’innocenter le responsable de leur décès et de ne lui infliger, en tenant compte de son statut d’ « étudiant », qu’une très légère  amende financière : la somme de 7500 DH pour homicide involontaire, la bagatelle de 300 DH pour défaut de maîtrise de son véhicule et la même somme pour non accomplissement  des manœuvres nécessaires pour l’évitement de l’accident ! Ce verdict inédit, qui exhale des relents peu vertueux,  a valu à son auteur l’objet d’une mesure disciplinaire prononcée par le Conseil supérieur de la magistrature. Mais c’est toute l’enquête, à la lumière  l’assassinat du jeune Badr par ce récidiviste, qu’il faudrait reprendre depuis le début pour déterminer les véritables circonstances et causes de ce drame ayant fait deux morts. Visiblement, nous sommes en face d’un présumé tueur en série multirécidiviste surtout que certaines sources font état  d’une quatrième victime à Sidi Rahal…

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