Abdellatif Ouahbi a tout misé sur le PJD...

Un dicton bien bien de chez dit que celui qui compte tout seul fait de mauvais calculs. Et c’est le cas du patron du PAM qui a misé...

Un dicton bien  bien de chez dit que celui  qui compte tout seul  fait de mauvais calculs. Et c’est le cas du patron du PAM qui a misé sur le mauvais cheval, une lampe en fin de vie qui s’est éteinte le 8 septembre 2021 par le souffle puissant des urnes...

Le secrétaire général du PAM Abdellatif Ouahbi ne s’attendait pas à un tel score : 86 sièges parlementaires. Ce qui fait du parti qu’il dirige, qui compte de nombreux professionnels des élections nantis en avoirs, la deuxième force politique après le RNI. Mais l’arrivée en tête de ce dernier au terme de ces législatives a perturbé les calculs de Ouahbi qui a joué la carte du rapprochement du PJD depuis qu’il a pris les rênes du PAM en février 2020, au terme d’un congrès houleux. Dans ses prévisions, le PJD allait garder sa suprématie électorale et le PAM obtenir un nombre assez conséquent de députés pour prétendre à une place au gouvernement avec pour lui le ministère de la Justice. Pour que ce scénario se réalise, il fallait barrer la route au grand favori de la compétition, le RNI en l’occurrence, quitte à diffamer son président en l’accusant à tort et à travers: utilisation des moyens de l’État au service de ses ambitions politiques, recours à la charité électorale via l’association Joud du RNI pour s’assurer les faveurs des électeurs, l’instrumentalisation du pouvoir par les dirigeants du RNI pour fructifier leur business ; etc. Le PJD n’a pas vu cette cabale anti-RNI d’un mauvais œil… Bien au contraire. Celle-ci arrange même les affaires des islamistes qui sont de mèche avec le patron du PAM dans cette entreprise de discrédit. Salir le RNI et ses dirigeants, les seuls capables de chasser les amis de Benkirane du pouvoir, et les empêcher d’arriver en tête des législatives, se traduirait par leur maintien au pouvoir pour un troisième mandat avec le PAM comme principal allié.

Un dicton bien de chez nous dit que celui qui compte tout seul fait de mauvais calculs. Et c’est le cas de Ouahbi l’avocat qui a finalement misé sur le mauvais cheval, une lampe en fin de vie qui s’est éteinte un certain 8 septembre 2021 par le souffle puissant des urnes. Ironie du sort, c’est de l’homme qu’il a longtemps combattu par des moyens déloyaux, comme le montre nombre de ses sorties médiatiques, dont dépend aujourd’hui son sort politique et celui de son parti. C’est un autre Ouahbi, beaucoup plus conciliant, revenu à de meilleurs sentiments envers celui dont il a fait l’homme à abattre qui s’est présenté devant la presse au sortir de son audience avec le Premier ministre désigné lundi 13 septembre.

Mais selon des observateurs avisés, le PAM (et son patron imbu de sa personne) est bien à sa place dans l’opposition et il doit y demeurer pour tenir compagnie à son allié déchu… Signe que ce scénario est plausible, il est fort probable que la présidence d’au moins 3 grandes régions (Marrakech-Safi, l’Oriental et Rabat-Salé-Kénitra) où le RNI est arrivé pourtant en tête en termes de sièges échoit au PAM. Dans le cadre de cette négociation du package politique par les dirigeants du RNI (qui ont décidé par ailleurs de soutenir la candidature de l’Istiqlalien Abdellatif Maazouz à la tête de Casablanca-Settat alors que le RNI est arrivé premier lors de cette élection régionale), Abdellatif Ouahbi est pressenti pour devenir président du Parlement. Grande gueule qu’il est, le poste lui irait comme un gant…

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