«Pour un secteur de l’offshoring juste et responsable»

Ayoub Saoud, président de la fédération nationale des centres d’appel et des métiers de l’offshoring, affiliée à l’UMT

Président de la fédération nationale des centres d’appel et des métiers de l’offshoring, affiliée à l’UMT, Ayoub Saoud explique dans cet entretien les enjeux, pour ce secteur, des prochaines élections professionnelles.

Comment se présentent les élections des représentants des travailleurs dans le secteur de l’offshoring ?

La mobilisation bat son plein dans le secteur de, dominé par l’activité Centres de contact qui élira, à l’instar des salariés des autres secteurs d’activité, leurs délégués entre le 10 et 20 juin prochain.

Quelles sont les spécificités de votre secteur ?

Notre secteur connaît une grande mutation due notamment au télétravail mais aussi à la concentration du marché suite aux différentes fusions entre les prestataires de services qui ouvrent la voie à l’ubérisation de ce secteur déjà fragile et tend vers la précarité.  En tant que syndicat, nous dénonçons cette grosse dérive préjudiciable aux intérêts des salariés du secteur déjà aux prises avec des conditions de travail très difficiles.

La fédération nationale des travailleurs des centres d’appel et des métiers de l’offshoring affiliée à l’UMT a tout au long de son parcours mis en évidence l’importance de l’activité des salariés du secteur tout en dénonçant les inégalités et le partage inéquitable des richesses générées par les plateformes marocaines.

Mais encore ?

Le patronat voulait faire passer un projet de loi sur le télétravail sans négociations préalables avec les syndicats pour un télétravail juste et responsable, loin de toute exploitation du capital humain. C’est ainsi que la branche sectorielle de l’UMT s’est opposée de toutes ses forces à l’utilisation de la vidéosurveillance des salariés que ce soit en entreprise ou à domicile, et ce en violation totale de la loi et des libertés individuelles  

Qu’est-ce que vous attendez concrètement de ces élections professionnelles?

La crise sanitaire n’étant pas encore finie et ses retombées loin d’être terminées, j’estime que seuls des délégués de salariés formés, encadrés et dévoués pourront défendre comme il se doit la cause des employés de l’offshoring face à des politiques patronales socialement moins disantes basée sur un management rétrograde, tourné vers l’exploitation des ressources humaines pour des salaires dérisoires.

Le vote pour les listes UMT dans le secteur de l’offshoring c’est tout d’abord le choix de la dignité et puis d’une certaine vision syndicale qui bataille pour une convention collective sectorielle qui tient compte aussi bien des spécificités de ce secteur essentiel que de l’importance de son potentiel de croissance.

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