Ahmed Zoubaïr
27/10/2021 23:35
Aït Taleb veut tout anesthésier y compris la loi et le droit...

Nous dirigeons-nous sous couvert de crise pandémique vers une dictature sanitaire ou une dictature tout court ? S’interrogent,...

Nous dirigeons-nous sous couvert de crise pandémique vers une dictature sanitaire ou une dictature tout court ? S’interrogent, très inquiets, bien des gens à travers la planète, qui expriment des craintes légitimes.

Bien malin celui qui peut prédire le nombre de doses de vaccin anti-Covid que les citoyens aux quatre du monde, considérés tous comme d’éternels contaminants potentiels, doivent encore supporter. A leurs risques et périls. Car au stade actuel du savoir scientifique, les effets secondaires à court, moyen et long terme de ces vaccins fabriqués à la va-vite, dont la phase 3 d’évaluation est toujours en cours, relèvent encore du domaine de l’inconnu. Y compris pour la communauté des experts autoproclamés qui squattent les médias pour faire la promotion des vaccins avec service après-vente. Mais au lieu de fournir des réponses qu’elles n’ont probablement pas aux différents questionnements légitimes des citoyens, les autorités sanitaires, avec le concours actif de leurs experts zélés mais pas convaincants, se contentent d’exercer sur eux une grande pression pour qu’ils se fassent vacciner sans discontinuer tout en leur faisant miroiter un retour à une vie normale. Sauf que la vie qui commence à s’installer sous leurs yeux ébahis ressemble à une plongée dans l’anormal, un voyage pénible au bout de l’inconnu, surtout avec l’instauration forcée par de nombreux pays du passe vaccinal, qui passe pour tout sauf pour une garantie de la fin des restrictions et des injections, pour l’accès aux lieux publics et autres commerces alors que la vaccination n’est nullement obligatoire. Autrement dit, le confinement de plusieurs mois suivi de diverses mesures restrictives de liberté de sortir, de se déplacer et de vivre normalement, imposées depuis plus d’une année ici et ailleurs, n’ont servi à rien.

Obliger tout le monde sans distinction aucune de produire un passe vaccinal pour boire son café ou manger une pizza a du mal à passer auprès de nombre de citoyens qui y voient une attaque frontale contre leur liberté. C’est le cas en France notamment où les anti-passe vaccinal avaient manifesté à plusieurs reprises contre l’instauration de ce drôle de laissez-passer, jugé comme étant un moyen de contrôle de la société. Mais le fameux Big Brother n’a pas attendu la crise sanitaire et ses chamboulements pour pointer le bout de son nez… Et voilà que  le Maroc copie la France en se surpassant dans un tour de passe-passe grossier : se retrancher derrière l’état d’urgence  pour court-circuiter le Parlement en imposant le passe vaccinal par un simple communiqué balancé en début de soirée, en donnant aux Marocains non encore vaccinés deux jours pour se faire piquer et obtenir le fameux sésame…

Une situation abusive à tout point de vue et qui a provoqué un sacré pataquès dans les administrations publiques, les entreprises et les divers commerces dont l’accès est désormais conditionné à la présentation de ce laissez-passer… Difficile devant une telle mesure administrative, dénoncée par le syndicat des avocats du Maroc, de ne pas pointer une atteinte aux droits des citoyens et des risques de discrimination…

Trouble

Nous dirigeons-nous sous couvert de crise pandémique vers une dictature sanitaire ou une dictature tout court ? S’interrogent, très inquiets, bien des gens à travers la planète, qui expriment des craintes légitimes. Plus inquiétant encore est que face à cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, nombre de pays, développés comme du tiers-monde, donnent l’impression de ne pas maîtriser leur destin sanitaire, se contentant de suivre un mouvement dont ils ne semblent pas connaître tous les tenants et aboutissants. Si le passe vaccinal n’est guère une garantie contre le covid et n’empêche nullement de le choper ou de le transmettre, il préfigure par contre les contours d’une route obscure ouverte sur l’inconnu...

L’apparition incessante et néanmoins mystérieuse  de sous-variants, comme celui du Delta apparu récemment en Grande-Bretagne,  à un moment où la vie semble avoir repris ses droits,  ne fait qu’ajouter au trouble et à l’inquiétude tout en repoussant à chaque fois le retour à la normalité. Jusqu’à quand? La première injection suivie de la dose de rappel, contrairement aux affirmations scientifiques de départ, n’est plus suffisante pour casser les chaînes de transmission du virus qui de surcroît ne cesse de muter. Pour espérer en venir à bout,  une troisième dose est nécessaire et certains pays comme Israël et les Émirats arabes unis ont déjà recommandé un  quatrième « booster shot » sur la foi d’études opportunément commanditées par Big Pharma, Pfizer et consorts,  concluant qu’une baisse de la protection contre les infections a été constatée quelques mois après l’administration des deux premières doses.

A ce rythme, c’est le système immunitaire des vaccinés en overdose qui risque d’être affaibli… Pour atteindre quels objectifs inavoués ? Cette absence de clarté a accouché d’un résultat pour le moins paradoxal : les citoyens ont moins peur de choper le covid que de devoir se faire piquer à l’infini.  Sans aucune garantie quant à l’efficacité et l’innocuité des vaccins.

Ce rappel vaccinal à répétition, sans aucune visibilité sur la suite des événements, qui alimente l’inquiétude et l’incertitude, a fait inviter la méfiance parmi les populations. Ce qui a fait grossir du coup les rangs des complotistes dont les thèses trouvent de plus en plus d’écho auprès des citoyens aux quatre coins du monde, extrêmement lassés et pour nombre d’entre eux déprimés par ce cercle infernal pandémique qui a perturbé profondément leur existence. Sans leur faire entrevoir la moindre lueur d’espoir d’une réelle reprise qui soit solide et durable. Dans ce contexte de toutes les suspicions, le passe vaccinal ne sert qu’à masquer une impasse politique.

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