Abdellah Chankou
18.2.2021 2:35

Quel est le point commun entre l’étrange agression dont a été victime l’ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, perpétrée par des individus circulant à moto et la séquence irrévérencieuse parodiant le Roi Mohammed VI diffusée par une TV algérienne proche de la gérontocratie militaire au pouvoir ? Ces deux faits sont assez concomitants, inhabituels et dégageant des relents barbouzards  pour ne pas être relevés et qu’il convient de placer dans leur véritable contexte. Un contexte marqué par l’extrême nervosité de la diplomatie algérienne depuis que Donald Trump a liquidé le 10 décembre 2020 le pseudo-conflit du Sahara par un tweet tranchant, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses territoires du sud. Depuis cette date, les observateurs, d’ici et d’ailleurs, ont constaté, de manière unanime, une montée brusque d’une hystérie anti-marocaine dans les milieux algésariens, qui en dit long sur l’ampleur de leur déstabilisation par l’uppercut trumpien.

Ces derniers ont caressé jusqu’au bout l’espoir de voir Joe Biden remettre en cause la décision de son prédécesseur. Raté. Dès son investiture, le nouveau président américain a signé une série de décrets pour revenir sur de nombreuses décisions adoptées par l’ex-locataire de la Maison-Blanche, sauf celui relatif au Sahara marocain. Nouvel uppercut. L’espoir d’un rétropédalage US  crèvera  donc comme une bulle illusoire, ce qui a fait péter les plombs aux parrains du Polisario qui réalisent tout à coup ne plus pouvoir compter dans ce pseudo-conflit sur l’ambivalence de la première puissance mondiale qui a décidé d’inscrire sa politique étrangère dans une nouvelle dynamique géopolitique au Maghreb et en Afrique.

Un régime aux abois, en état de déliquescence avancé, qui aboie dans le désert et tente de mordre… Mais in fine il ne mord que la poussière.

Encore une fois, Alger, championne, toutes catégories, de l’anachronisme politique international et du progrès en mode marche arrière, se retrouve déphasée par rapport à la marche du monde et des nouveaux enjeux post-covid… L’Algérie est K.O., foudroyée, et ses dirigeants, désorientés, ne s’en remettront sans doute plus jamais. L’Algérie des brodequins, spécialiste de la fabrication des fausses causes financées avec l’argent du peuple, qui se nourrit, comme les vampires, du sang humain d’une propagande éculée et de la haine de son voisin, était déjà vacillante sur ses bases,  la revoilà réduite à gesticuler et à frétiller comme un animal blessé… Un régime aux abois, en état de déliquescence avancé, qui aboie dans le désert et tente de mordre… Mais in fine il ne mord que la poussière. Ce qui ne fait qu’accentuer sa rage de perdre conforme en tout point à sa nature profonde : L’échec, la forfaiture et l’irresponsabilité. Trois constantes qui ont rythmé la vie de ce pays pris en otage par une camarilla d’imposteurs depuis son indépendance en 1962, au grand malheur de la population qui doit certainement regretter in petto aujourd’hui la fin de l’Algérie française, au vu de l’ampleur du dénuement qui la frappe à cause de l’incurie de ses dirigeants.

Vivement un référendum d’autodétermination pour permettre aux Algériens de choisir librement leurs leaders et de se débarrasser pour de bon d’une junte illégitime de prédateurs qui a confisqué le pouvoir en tirant les ficelles derrière un jeu démocratique de façade où les présidents sont fantoches et au garde-à-vous, à l’image du dernier en date qui a été imposé par les généraux dans le sillage du fameux Hirak, né en février 2019, qui a vu des millions d’Algériens descendre dans la rue pour dénoncer vigoureusement le cinquième mandat du président fixé sur fauteuil roulant qu’était Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999. La suite est connue.

Le système que les manifestants se sont mobilisés pour le faire tomber continue de plus belle au prix de mille et une manœuvres de ses profiteurs. Avec de nouveaux hommes-liges, pathétiques dans leur rôle de marionnettes,  propulsés à la tête de l’Etat. Décidément, pas moyen de leur faire lâcher la mamelle du pouvoir… Nul besoin non plus de caricaturer ce qui passe en Algérie, ce pays figé dans les réflexes de l’ère révolue de l’Union soviétique, qui malgré la richesse de son sous-sol, ne produit rien d’autre que la rente, les privilèges et la paupérisation pour le grand nombre. Nul besoin de dauber sur sa classe dirigeante qui produit des guignols en vrai, doublés d’imposteurs qui ont mené l’Algérie à la faillite dans tous les domaines. Les pénuries de toutes sortes et la hausse des prix des denrées alimentaires sont devenues le lot quotidien d’une population abandonnée depuis longtemps à son triste sort. Et qui n’en peut plus d’avaler des couleuvres… La poudrière menace…

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