L’orgueil mal placé, farci à l’inconséquence, est en train de faire courir l’Algérie à sa perte. Le fameux « Ennif w Lekhsara », qui est paraît-il, un trait de caractère algérien, a achevé de cadenasser le pays dans une logique suicidaire aux conséquences incalculables sur son avenir immédiat. L’impasse est en effet totale pour ce voisin encombrant, empêtré en plus dans une crise multiforme à l’issue très incertaine aggravée par une vacation de pouvoir,   qui renvoie de plus en plus l’image de celui qui s’est fait construire une maison sans prévoir de porte principale ni même de fenêtres par où s’échapper au cas où….  

La dynamique des ouvertures de représentations consulaires au Sahara opérées par nombres de pays africains et arabes, à la faveur d’une diplomatie marocaine proactive et constructive, a accentué cette image d’enfermement d’un pays qui ne sait plus où il habite. En haïssant le Maroc sa seule offre d’État et son unique contribution sur la scène régionale et internationale, l’Algérie a pris le risque prévisible de s’isoler un jour sur la scène arabo-africaine à force de s’arcbouter des décennies durant sur une fausse cause que ses dirigeants ont instrumentalisée dans le cadre d’une guerre d’usure sournoise livrée contre le Royaume en vue de l’affaiblir et de le mettre sous sa botte. Cette stratégie inamicale, par mercenaires interposés, qui avait pour moteur la diplomatie du chéquier, a lamentablement échoué face à la sérénité du Maroc qui n’a pas douté un seul instant de la justesse de son cause, sans jamais être détourné de ses chantiers de développement économique et social par les complots ourdis par son ennemi.

Résultat : l’Algérie, prise aujourd’hui à son propre piège, n’a plus les moyens d’aller au bout de son entreprise vouée à l’échec. Les masques sont tombés. L’Algérie post Bouteflika, le père de la fable polisarienne du temps où il était chef de la diplomatie, ressemble à un bateau ivre, sans capitaine, aux prises avec ses propres démons, fortement balayé par la tempête de l’incurie de ses dirigeants. L’orage gronde. Le naufrage menace. État multiséculaire qui n’est pas né de la dernière goutte du pétrole, le Royaume, qui fait figure d’un havre de paix qui affronte ses problèmes au lieu de les traiter par le déni à la manière algérienne, a résisté en déjouant toutes les manœuvres hostiles de celui qui a fait le choix déclaré depuis plus de 40 ans de se poser en son meilleur ennemi dans la région. L’isolement politico-diplomatique est la pire chose qui puisse arriver à Alger dans ce contexte de crise tous azimuts qui annonce de nouvelles reconfigurations géopolitiques. Après avoir versé clairement dans un sentiment anti-émirati, la voilà qui nourrit une haine contre le Bahreïn. La même méchanceté a été dirigée déjà contre les pays africains qui ont fait flotter leur drapeau dans le ciel azuré du Sahara marocain. Par ses agissements irresponsables, Alger a provoqué des élans de soutien en faveur de la cause marocaine jusque dans le camp de ses supporters d’hier. Si ce n’est pas la faillite politico-diplomatique, cela y ressemble beaucoup.

C’est quand même ahurissant la capacité du régime algérien, vomi par son peuple, de se tirer des balles dans le pied, d’insulter non seulement le passé, mais aussi le présent et l’avenir.

A ce rythme, l’Algérie aux abois de Tebboune, hargneuse jusqu’à la caricature, va bientôt brûler ses vaisseaux avec une bonne partie de la communauté internationale qui s’est rangée du côté du droit et de la loi. A force de louvoyer en s’acharnant sur son voisin, elle s’est retrouvée aujourd’hui, avec dans les bras, sa pitoyable création dont plus personne ne croit, surtout depuis la séquence de Guergarat qui a montré à la face de la planète une horde de petits bandits agressifs et racketteurs, qu’elle représente comme un quelconque mouvement de libération qui se bat pour l’indépendance d’un territoire occupé par le Maroc. La fumisterie a éclaté au grand jour. L’Algérie seule au monde avec le Polisario. Quelle tristesse! Pour une meute de mercenaires lâchés sur le Maroc en tentant de faire croire à la communauté internationale qu’ils sont des victimes de « l’occupation marocaine de leur territoire », le régime algérien a sacrifié tout. L’essentiel. Des relations apaisées et une coopération fructueuse avec le Maroc qui a contribué activement à son indépendance, la mise des richesses nationales en hydrocarbures au service du développement du pays et la construction de l’Union du Maghreb arabe qui sonne comme la promesse d’un espace de prospérité pour les peuples de la région. Le gâchis est colossal. Pour une bande de Pieds Nickelés du désert que la diplomatie algérienne de l’esbroufe a instrumentalisée et armée contre le Maroc, l’Algérie a accepté de tout perdre, en rejetant à maintes reprises la main tendue du Maroc dans un raidissement enfantée par l’aveuglement et la haine.

C’est quand même ahurissant la capacité de ce régime, vomi par son peuple, de se tirer des balles dans le pied, d’insulter non seulement le passé, mais aussi le présent et l’avenir. Le drame de l’Algérie, ce sont sans doute ses dirigeants issus du FLN et de l’armée qui ont hérité du pouvoir au lendemain de son indépendance et qui continuent jusqu’à ce jour de truster ses richesses au nom d’une idéologie contreproductive, tombée longtemps en désuétude. Si on devait résumer l’histoire réelle de l’Algérie des généraux ? Un pays sans État et sans états d’âme qui a fait fausse route tout en persistant dans les ténèbres de l’égarement, un pays aux antipodes de la raison et du sens de l’histoire qui a besoin d’urgence d’une véritable reprise en main.

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