A celui qui le questionnait sur ce qu’il voudrait devenir une fois grand, un enfant de Gaza livre tout de go une réponse glaçante: A Gaza, les petits n’ont pas le temps de grandir, ils meurent sous les bombardements ! Spontanée, cette phrase dit toute la souffrance de cette tranche d’âge innocente et inoffensive broyée dans l’impunité totale par les frappes indiscriminées de l’artillerie israélienne. Les images de la guerre barbare menée par l’Etat hébreu sous le parapluie américain immortalisent cette terrifiante réalité confirmée par le dernier décompte macabre des crimes de guerre sioniste dans l’enclave palestinienne martyre qui fait état de plus de 3000 enfants tués depuis le déclenchement des tueries. Ceux qui restent en vie n’ont plus de maison ni d’école après leurs bombardements. Qui se soucie de cette enfance massivement assassinée ou livrée à la pire des précarités? Excepté l’Espagne qui s’est distinguée par sa position juste et lucide, l’Occident n’en a cure, ne pleurant que les morts israéliens et ne s’agitant que pour libérer les otages en captivité à Gaza. A l’instar de ses médias de propagande dégoulinant de cynisme, cet Occident-là a témoigné haut et fort comme jamais auparavant, une solidarité criminelle avec l’agresseur au mépris de tout. Du droit international et humanitaire. Des conventions de guerre. Et des valeurs humaines broyées en direct à Gaza. Comment grandir et croître dans cet enfer sur terre ? Est-il possible de sortir indemne sur le plan psychologique d’un tel abîme ? Ceux qui en réchappent par miracle après avoir subi les pires exactions et vu leurs proches mourir déchiquetés sous leurs yeux grandissent la rage au ventre avec le désir de se venger. Ont-ils d’autre choix que de prendre le maquis pour libérer leur pays ? Mais ils sont taxés par le sionisme et sa meute médiatique de terroristes, bons à mourir à leur tour sous les balles ou les bombes au phosphore blanc de l’envahisseur agresseur. En d’autres termes, un bon gazaoui, qu’il soit bébé, enfant, jeune ou adulte, n’est utile que mort. Ou à tout le moins invalide à vie. Mais pas vivant. Telle est l’implacable logique des colonisateurs de la Palestine qu’ils poursuivent depuis 1948 pour l’ensemble du peuple palestinien. Les femmes aussi sont une cible privilégiée des terroristes d’Israël qui en les assassinant visent un objectif inavoué et inavouable : neutraliser la natalité palestinienne jugée porteuse d’une bombe démographique dangereuse pour la survie de l’occupation. Voilà qui projette une lumière crue sur les destructions des vies humaines à Gaza qui vont bien évidemment au-delà de la punition collective. Nous sommes en face d’un nettoyage ethnique, un génocide méthodiquement exécuté. A huis clos. Sans internet ni électricité coupés par l’agresseur.
Les destructions des vies humaines à Gaza vont bien évidemment au-delà de la punition collective. Nous sommes en face d’un nettoyage ethnique, un génocide méthodiquement exécuté.
Ni les témoins de l’instant que sont les journalistes, cible privilégiée de Tsahal. Tout cela avec la complicité du pouvoir américain vent debout contre les appels au cessez-le-feu, donnant ainsi sa bénédiction aux massacres des populations gazaouies et les destructions de bâtiments civils en faisant sien les prétextes des autorités israéliennes. A savoir que les édifices bombardés incluant des hôpitaux et des écoles servent de cachette aux miliciens du Hamas qui utilisent les habitants comme boucliers humains c’est au nom de cette même fausse justification que le camp de Jabalia a été sauvagement bombardé mercredi 1er novembre en faisant des dizaines de morts et de nombreux blessés graves parmi les habitants.. Ce sont ces sornettes que les suppôts médiatiques du sionisme répètent à longueur de journée tels des perroquets sur les plateaux des chaînes d’info en continu. Si Netanyahou a mobilisé sa soldatesque avec 300.000 réservistes dans sa guerre génocidaire, c’est parce que le mouvement de libération Hamas est le dernier rempart contre l’occupation. Le seul à défier l’armée israélienne et pour cela il faut qu’il soit liquidé. Sauf à accepter de jouer à Gaza les supplétifs de l’oppresseur à l’image de l’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas (affaibli par le jeu israélien et quasiment silencieux depuis le début des bombardements sur Gaza). Ce que le Hamas et ses brigades de résistance, armés de foi après avoir été trahis par la loi, sûrs de la légitimité de la cause palestinienne, n’accepteront jamais. A la guerre comme à la guerre. Netanyahou et ses soutiens en interne et à l’international pensent qu’Israël aura avec l’éradication du Hamas le beurre et l’argent du beurre : la paix, toute la Palestine, l’exil forcé des Gazaouis ou ce qui en reste dans le Sinaï égyptien et, cerise sur le gâteau, la relance des accords d’Abraham gelés depuis l’action du Hamas du 7 octobre. Dans ce contexte de loi du talion, la solution à deux États, seul gage d’une paix juste et durable, s’apparente juste à un slogan que le pouvoir occidental agite à chaque crise au Proche-Orient pour se donner bonne conscience à moindre frais, sachant que rien n’a été entrepris depuis la signature des Accords d’Oslo en 1994 pour obliger l’occupation à rendre leur indépendance aux Palestiniens. Mieux, Israël, qui éprouve un sacré sentiment d’impunité, a les mains libres pour agir à sa guise. Poursuivre sa politique de colonisation en Cisjordanie construite sur la spoliation des terres palestiniennes, accentuer son régime d’apartheid, envoyer en prison ou massacrer les Palestiniens qui osent se révolter… Ce terrorisme sioniste au quotidien ne mérite pas de sanctions internationales que l’Occident emmené par les États-Unis était prompt à dégainer contre la Russie après son invasion de l’Ukraine en février 2022 et à infliger à Vladimir Poutine un mandat d’arrêt international pour avoir juste déporté des enfants ukrainiens vers la Russie… No comment.