Dans la plus grande ville déconfinée du Maroc qu’est Casablanca, la vie a repris petit à petit son cours normal. Les consommateurs commencent à revenir dans les commerces. Mais l’essentiel n’y est pas, l’adoption des gestes barrières et autres mesures de sécurité restent figés dans les discours. La réalité du déconfinement sur le terrain a aussitôt montré un grand laisser-aller et une absence de vigilance chez la majorité des citoyens. À Casablanca, il n’y a qu’à voir les cafés, les plages, centres commerciaux et des restaurants de fast-food comme McDo pour s’en rendre compte. Aucun respect de la distanciation sociale, les gens sont très rapprochés les uns des autres, souvent sans le masque de rigueur. Les mêmes signes de relâchement, constatés dans plusieurs pays européens, sont visibles à l’œil nu au Maroc. L’atmosphère anxiogène du confinement semble effectivement avoir cédé la place à une ambiance d’insouciance. Tout se passe comme si les Marocains n’avaient pas peur de la contagion. Et pourtant, une deuxième vague en automne prochain, n’est pas à exclure. C’est ce que prédisent certains experts. Le hic c’est que les experts ont montré sur ce mystérieux coronavirus très peu d’expertise.