Une ville à surveiller de près...

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Le reconfinement de Tanger, décrété lundi 13 juillet par les autorités avec la fermeture des accès à la ville et ses...

Le reconfinement de Tanger, décrété lundi 13 juillet par les autorités avec la fermeture des accès à la ville et ses voies sorties, a suscité bien des interrogations mâtinées d’inquiétude. Est-ce le signe que la  situation épidémiologique dans la capitale du détroit est devenue grave, ou s’agit-il juste d’une mesure préventive pour juguler l’épidémie ? Fait encore plus troublant, la  levée du reconfinement aussitôt après son installation, ce qui a créé une situation d’incompréhension et de confusion dans les esprits. Ce rétropédalage trouve sans doute son origine dans la révolte des habitants des quartiers chauds bouclés notamment celui de Béni Mekada, une zone presque de non-droit, aux prises depuis des années avec la pauvreté, le chômage et la délinquance, où les voyous et les trafiquants font la loi. Difficile dans ce contexte socialement difficile de faire accepter un nouvel enfermement à une population qui  vit essentiellement de trafic, de petits boulets et d’informel.

Certaines vidéos qui ont circulé sur WhatsApp  postées par des médecins font état d’un début de débordement des unités hospitalières  tangéroises. Or, l’offre de soins à Tanger est très indigente, limitée essentiellement à l’hôpital Mohammed V, et ne connaîtra une amélioration significative qu’avec l’ouverture prévue avant la fin de l’année d’un CHU doté de 800 lits, soit le double de celui de Fès.

« Les autorités sanitaires et locales sont sur les dents, craignant que la réalité sociale locale (promiscuité, surpeuplement des quartiers populaires) aggravée par le relâchement des gestes barrières ne relance dans des proportions ingérables la courbe des contaminations», explique un médecin. «Les responsables vivent aussi dans la peur  de l’émergence d’une souche virulente du Covid-19 qui a épargné jusqu’ici le Maroc », renchérit un autre. C’est pour cela que  le rapatriement des Marocains résidents ou bloqués à l’étranger, qui a démarré  mercredi 15 juillet, reste, malgré toutes les précautions prises (2 tests, PCR et sérologique obligatoirement négatifs) une opération à haut risque. La mariée du nord étant le point d’entrée de tous les compatriotes qui ont opté pour le transport maritime. Attention, Tanger !

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