Tedros Adhanom Ghebreyesus DG de l'OMS.

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Le patron de l’organisation mondiale de la santé (OMS) est sorti finalement de son mutisme pour dénoncer la « cupidité » de ces laboratoires qui projettent l'injection d'une troisième dose alors qu’une bonne partie de la planète n’a même pas encore reçu la première dose. Bonjour l’égalité devant la vaccination et la solidarité internationale face à la lutte contre la pandémie. Dans ses critiques, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus fait allusion à Pfizer et Moderna, les deux fabricants du vaccin à ARN messager qui depuis font quelques semaines campagne pour la nécessité d’une troisième injection. Premier pays à dire amen, Israël qui a fait administrer un troisième rappel à ses ressortissants immunodéprimés.

La France compte elle aussi lui emboîter le pas puisque le président Emmanuel Macron en a fait l’annonce lundi 12 juillet. Alors que le système Covax censé garantir un partage équitable des vaccins a du plomb dans l’aile à cause de la non-reconnaissance par l’Union européenne du vaccin russe (Spoutnik) et aussi des sérums chinois (dont Sinopharm) sans oublier le Astrazeneca made in India (Covishield), pourtant tous validés par l’OMS, voilà que des pays riches en remettent une couche à même de fragiliser davantage ce programme humanitaire. D’où le coup de gueule du patron de l’OMS qui espère réveiller les consciences occidentales. Tedros Adhanom Ghebreyesus estimant que cette 3e dose n'était « pas une priorité », la vaccination offrant « une immunité durable contre le Covid-19 grave et mortel ». La priorité, selon lui, étant « de vacciner ceux qui n'ont reçu aucune dose et protection », avant de procéder à de tels rappels. Il s’agit essentiellement de la population du continent africain vaccinée seulement à hauteur de 1%. L’immunité collective mondiale ressemble de plus en plus à une gageure.

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