Journée internationale de l’arganier
12/5/2022 2:33
Protéger l'arganier des spéculateurs.

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A l'initiative du Maroc, l'Assemblée générale des Nations Unies avait adopté, le mercredi 3 mars 2021, une résolution proclamant le 10 mai Journée internationale de l'arganier. Une résolution coparrainée par 113 États membres et adoptée par consensus.

Quel bilan faire de la culture et du business de l’argan ? Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, qui a livré des chiffres-clés à ce sujet à l’occasion de cette deuxième édition célébrée mardi dernier,  un webinaire a été animé avec la participation d’une brochette de responsables issus des  Nations Unies, l’OMS,  la FAO, l’UNESCO,  le Fonds vert pour le climat.

La valorisation de l’arganier, arbre spécifique aux régions d’Agadir et Essaouira, a permis la création d’un nombre croissant de coopératives et unités de production dans  le sillage  du contrat-programme de développement de la filière pour la période 2012-2020 lancé dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ce qui a permis la réhabilitation de plus de 164 000 hectares de superficie forestière et la plantation de 10 000 hectares d’arganiers agricoles. Côté commercialisation, l’huile d’argan a enregistré en 2021 un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de DH pour un volume à l’export de 31 millions de dollars.

L’engouement pour   l’huile d’argan est tel que ses prix ont connu depuis quelques mois une envolée spectaculaire sur le marché national. Autour de 600 DH le litre contre 250 à 300 DH habituellement pour l’huile alimentaire. Cette flambée peut s’expliquer par la sécheresse qui a pénalisé l’arboriculture. Mais pas seulement. Derrière ce renchérissement se cache la main des grandes entreprises tournées vers l’export qui mettent la main sur l’essentiel de la matière première pour contrôler ensuite les prix de l’or vert du Royaume élevé à l’international au rang d’ingrédient naturel incontournable de la beauté. Une situation qui dégage des relents de spéculation et pénalise essentiellement les coopératives traditionnelles féminines qui n’ont plus les moyens de vivre de cette filière. Devant la rareté de la ressource et de sa cherté, de nombreux groupements de femmes opérant dans le Souss ont fermé boutique ou changé d’activité. Dans l’indifférence des tuteurs du secteur qui semblent laisser faire.  Question qui coule de source : L’arganier comme activité génératrice de revenu pour les populations rurales et levier de développement du Maroc des campagnes est-il toujours d’actualité ?

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