Aziz Akhannouch, un acharnement politique où le carburant sert de levier...

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En ce début d’été caniculaire, les attaques électroniques contre le Premier ministre ont repris de plus belle. Comme lors du mouvement de boycott de 2018 ayant visé son entreprise Afriquia, le carburant est de nouveau instrumentalisé  dans des objectifs inavoués par les adversaires déclarés et surtout occultes du président du RNI. Récit de ce qui se cache sous le capot…

Pendant qu’une armée de pompiers est aux prises avec les incendies de forêt qui ravagent depuis quelques jours le nord du pays, certains pyromanes courageusement anonymes soufflent sur les braises de la manipulation électronique. Des massifs calcinés  de Larache, Ouazzane et Chefchaouen se dégageaient   d’épaisses colonnes de fumée noire  qui cachaient la vue aux soldats du feu en guerre contre les flammes tandis que derrière les écrans une escouade d’agents de la désinformation s’activent sordidement à installer un écran de fumée…

Et voilà donc la belle affaire de l’été 2022 de toutes les tensions qui démarre en trombe!  Haro sur Aziz Akhannouch ! Encore lui!  Le retour comme par enchantement de la Kabbale anti-Akhannouch sur les réseaux sociaux, accompagnée du fameux slogan « dégage », qui a surgi des tréfonds de la révolte tunisienne ayant chassé le président Ben Ali du pouvoir en janvier 2011. Un slogan désuet que les contempteurs, déclarés et surtout occultes de M. Akhannouch, dont les stations-service Afriquia étaient déjà visées en 2018 par la non moins fameuse et fumeuse campagne de boycott, tentent de dépoussiérer en ronronnant.

Une partie de la foule a scandé, sans doute sur commande, « dégage » sur le passage de Aziz Akhannouch lors de l’ouverture, le samedi 15 juillet, du festival Timitar qu’il a, ironie du sort, créé en 2004 du temps où il était président de la région Souss-Massa-Draa, et qu’il a continué jusqu’à aujourd’hui à porter en tant que sponsor principal. Se faire huer dans son propre fief familial et politique, Agadir, dont il est président du conseil municipal depuis octobre 2021, et où il a ouvert des chantiers de développement ambitieux tous azimuts, représente une séquence très significative. Qui contredit de manière flagrante la popularité immense dont l'enfant prodige du Souss jouit auprès de la population locale.  On voudrait le mettre en difficulté auprès des siens qu’on ne s'y prendrait pas autrement. Il y a de quoi être déçu. Se sentir amer. Voire démobilisé. Mais Aziz Akhannouch, qui connaît parfaitement les ressorts de ces manigances, ne leur en tient pas rigueur. Si ce n'est pas de l'acharnement, cela y ressemble beaucoup.  Qui a peur de Aziz Akhannouch et qui cherche à lui nuire à ce point et pour quelle raison ?

Si le contexte politique de leur mise en route est différent, les deux cyber-conjurations sont identiques quant à l’objet de la contestation affiché : le carburant. Dans l’une comme dans l’autre kabbale, c’est sa cherté, avec comme habillage la défense du pouvoir d’achat du grand nombre, qui était mise en avant (curieusement, les deux autres distributeurs étrangers, Total Energy et Shell,  avaient été épargnés par l’appel au boycott alors que les prix pratiqués par ce duo étaient à l’époque sensiblement plus élevés que ceux de Afriquia la 100% marocaine ). L’histoire retiendra que les initiateurs de la première action de démolition électronique ont comploté contre une entreprise nationale au profit de deux enseignes appartenant à deux multinationales étrangères. Alléluia !  

La principale cible de cette opération de manipulation des esprits, elle, est toujours la même : Aziz Akhannouch. Même si pour brouiller les pistes, ses initiateurs ont jeté en pâture Centrale Danone et Sidi Ali (Une stigmatisation gratuite qui a profité à fond à la concurrence alors qu’elle pratique les mêmes niveaux de prix !). Vous avez dit cohérence? Lors de la première campagne de boycott, c’est l’homme politique qui était visé, le ministre accompli et surtout le leader d’un parti, le RNI, qui après avoir été mis en ordre de marche par son président entreprenant   ambitionnait de bouter les islamistes hors du pouvoir et de conduire le gouvernement à l’issue des élections législatives de 2021. Aziz Akhannouch, fort d’une carapace solide que ses dehors bonhommes ne montrent pas suffisamment, fait le dos rond, encaisse le coup en silence, essuie des pertes colossales sans moufter et laisse passer l’orage artificiel dont il n’était pas, en homme intelligent mais stoïque, sans ignorer l’origine et les objectifs inavoués. N’étant pas né de la dernière goutte du pétrole, Il est convaincu que l’appel au boycott dont il est l’objet n’a rien, comme voulait le faire croire une certaine bien-pensance médiatique, d’un « mouvement social spontané » qui traduit une nouvelle forme de contestation. Dieu sait en effet que les vrais motifs de mécontentement, à commencer par les frais de scolarité astronomiques des écoles privées qui grèvent au-delà du supportable les budgets de nombreuses familles,   sont légion dans ce pays, et pourtant ils n’ont jamais donné lieu à la moindre cyber-mobilisation.  Vous avez dit bizarre ?  Le carburant, surtout celui spécialement distribué par la pompe Afriquia, serait-il doté à ce point d’un pouvoir d’inspiration essence-iel des facebookeurs en mission et autres influenceurs télécommandés ? La deuxième campagne « dégage » vise aussi l’homme politique avec cette différence de taille qu’il est devenu entre-temps Premier ministre après la victoire écrasante du RNI à l’issue du triple scrutin de septembre 2021.  Ceux qui savent lire les dessous des cartes n’ont aucun mal à comprendre que les attaques visent à mettre en difficulté le chef du gouvernement dans le cadre d’une guerre larvée savamment orchestrée pour le mettre en difficulté.  

Cadeau empoisonné

Là aussi, le moteur de la contestation virtuelle est  le carburant, ce produit magique qui enflamme les esprits, dont  on lui fait porter le chapeau de la flambée alors que tout le monde sait que celle-ci a été provoquée, au Maroc comme sous d’autres cieux, par la guerre en Ukraine et l’envolée des coûts du fret. Résultat : Les prix affichés à la pompe ne font que refléter l’évolution des cours à l’international. Quant aux niveaux de marge des distributeurs notamment sur le gazole, ils restent très réduits contrairement aux assertions selon lesquelles les pétroliers se font des bénéfices colossaux sur le dos du consommateur. Pour préserver le pouvoir d’achat de la population, le gouvernement a fait dès le début le choix de subventionner les transporteurs tout en rejetant avec véhémence, ainsi que l’ont réclamé plusieurs voix, le retour à la subvention des produits pétroliers par la caisse de compensation. L’exécutif a également refusé l’idée largement soutenue par certains milieux du gel de la fiscalité (TVA et TIC), l’une des plus faibles au monde, qui rapporte bon an mal an quelque 35 milliards de DH aux caisses de l’État. Difficile d’abandonner cette manne, impossible à compenser en l’état actuel des ressources du pays, sans mettre en péril l’équilibre budgétaire. Conduire un gouvernement  dans une conjoncture aussi catastrophique, la pire de l’histoire contemporaine du Maroc, a toutes les caractéristiques du cadeau empoisonné. Flambée des produits énergétiques , hausse des cours des céréales, sécheresse, stress hydrique, spirale inflationniste…Toutes les planètes sont mal alignées, produisant un  effet extrêmement délétère sur tout le pays. La marge de manœuvre  de l’exécutif s’en trouve fatalement très réduite.  

Akhannouch dégage. Mais encore. Mais dans pareil contexte,   qui voudrait franchement être à sa place ? En attendant le fin mot de l’histoire, deux hashtags # 7 dh_Gasoil, # 8 dh_Essence ont fleuri sur les réseaux sociaux, réclamant le retour des prix à la pompe à leur plus bas niveau historique. Argument dégainé : Un mouvement de baisse enclenché depuis le 14 juillet des cours du brut sur le marché international en réaction à la crainte d’une récession mondiale qui se traduirait par une réduction de la demande en pétrole. Les distributeurs ont joué le jeu et réajusté en conséquence les prix à la pompe qui ont baissé, le samedi 15 juillet, d’environ 1 DH, aussi bien pour le gasoil que l’essence (le prix du premier liquide est passé de 16,68 à 15,64 DH le litre tandis que celui du deuxième est vendu à 16,72 DH au lieu de 17,87). Les hasthaguistes 7 et 8 DH, rejoints par un secrétaire général du PPS  Nabyl Benabdallah qui carbure à la démagogie enivrante ,  ont aussitôt exprimé leur mécontentement par rapport à cette baisse qu’ils jugent très en deçà de leurs attentes, ignorant probablement que la réduction des prix du pétrole brut n’entraîne pas automatiquement une baisse des produits raffinés importés et vendus dans les stations-service du pays.  Du coup, entre en ligne de compte un autre facteur dans l’équation pétrolière : les stocks d’avant la baisse des prix doivent être écoulés, sauf à accepter de perdre de l’argent, en prenant en considération le prix d’achat initial.

« Le raffinement du pétrole prend du temps et passe par plusieurs étapes, ce qui fait qu’on ne peut pas faire appliquer le prix du brut aujourd’hui sur le carburant raffiné, mais il faut prendre en compte le prix moyen enregistré lors des deux semaines précédentes afin d’avoir une idée sur les prix qui seront affichés dans les stations-service aujourd’hui », a expliqué à cet égard Mostafa Labrak, spécialiste en hydrocarbures et  énergies. En termes plus clairs, les distributeurs marocains achètent les produits raffinés  sur le marché à terme où les prix sont fixés plusieurs mois à l’avance. Tout le contraire du marché spot ( réglés comptant, donc de manière instantanée ) dont les prix des transactions sont déterminés au jour le jour suivant le trend du marché. La hausse  actuelle du dollar, monnaie des importations énergétiques, face au dirham, pèse sur la balance commerciale et induit par conséquent une détérioration supplémentaire du pouvoir d’achat. Et puis, il y a un autre facteur qui entre en ligne de compte dans l’équation pétrolière : les stocks d’avant la baisse des prix qu’il faut écouler, sauf à accepter de perdre de l’argent, en prenant en considération le prix d’achat initial. Il est vrai que les prix des carburants ont flambé au-delà du raisonnable. Mais la campagne qui aurait un sens et même de l’essence c’est le boycott des carburants par les automobilistes. Or, en dépit de la surchauffe des prix à la pompe, les stations-service ne désemplissent pas. Les distributeurs n’ont pas senti le moindre reflux de leurs chiffres d’affaires. Tout flambe, rien ne baisse. Y compris les faux comptes anti-Akhannouch qui ont été opportunément créés sur les réseaux sociaux par centaines entre le 14 et le 16 juillet. Ça sent le gaz de la manip et de la conjuration à plein nez.

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