La lutte contre la corruption rapporte gros pour ses supposés chevaliers  blancs de l’Instance nationale  de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC). En témoigne le Bulletin Officiel  (BO) du 11 avril  2023 fixant les salaires forfaitaires perçus en vertu du décret nº 2.23.149  approuvé en conseil du gouvernement du jeudi 30 mars par ses très chers membres. Et ils le sont sans conteste : 67.600 DH pour les adjoints du président dont le salaire doit tourner autour de 100.000 DH. Excusez du peu ! Quant aux simples membres, ils doivent se contenter d’une somme forfaitaire d’un montant mensuel de 12.900 DH en guise de leur participation aux sessions du  conseil de l’instance (et ce indépendamment du nombre des sessions mensuelles). A ces honoraires s’ajoutent d’autres frais de missions  à l’intérieur  comme à l’extérieur du Maroc : Un per diem (Indemnité journalière) de  200 DH au titre des frais de déplacement et de 150 DH pour les frais de bouche. Pour les ordres de mission à l’étranger, ces indemnités  grimpent  respectivement à 400 et 280 DH. L’octroi de tant d’avantages est-il justifié ?  Ce qui est certain c’est que ça travaille fort et fin  du côté de Bachir Rachdi le président et ses 12  copains de l’INPPLC. L’efficacité qu’ils incarnent dans  la prévention et la lutte contre la corruption n’a de cesse de se traduire dans les classements du Maroc dans les rapports de Transparency International. Dans celui de 2022 où il a perdu une place par rapport à l’année d’avant, le pays figure à la 94ème position sur 180 pays recensés avec une note de 38/100. Les éradicateurs du bakchich veillent au grain. Soyons objectifs et apprécions à sa juste valeur leur  action enrichissante…