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On se confine, on se confine pas… ? Le Bec Tranchant est un oiseau migrateur, il a besoin de courir à droite, rencontrer des amis à gauche (non on ne parle pas politique), il ne peut rester en place et encore moins dans le doute. 

Lui qui avait l’habitude de voyager plusieurs fois par an, profiter des promotions de vols de dernière minute et passer un weekend hors de ses contrées, le voilà qui se retrouve chez lui, entre quatre murs (bon d’accord un peu plus !). Donc il cuisine, il cuisine, il cuisine, et quand il a fini de déstresser il regarde autour de lui et comprend que maintenant il faut faire la vaisselle. Fort heureusement, avant toutes ces décisions, il avait pris soin de visiter plusieurs établissements. Non restaurateurs, fermés ou pas, vous n’êtes pas prêts de vous libérer du Bec Tranchant! 

Donc !!! Avant ce confinement partiel décrété par les autorités marocaines, il s’était rendu dans un restaurant ahurissant et avait promis de vous en parler la semaine dernière. Souvenez-vous: «Le Bec Tranchant aime le sucre, c’est bien connu. En regardant les photos sur Internet, Le Bec pensait à tort se rendre dans un restaurant avec belle terrasse ensoleillée. Et vu que ce n’est précisé nulle part, il s’est retrouvé près du boulevard Al Massira de Casablanca, dans un tout petit établissement fermé, qui a presque du mal à respirer. Déjà que c’est petit, mais en plus il y a deux étages. L’endroit est très joli, très propre. Une décoration épurée, un chouya industrielle, et très originale. 

Il y a même une ardoise qui s’étend sur tout un mur, une sorte de menu géant, très bien dessiné. Les tables sont en bois et en acier, marrons et blanches, quant aux sièges, il s’agit de chaises de bistrot à l’ancienne, peintes en noir. Les suspensions de lumière ajoutent de l’industrie à la douceur. Et de la décoration par touches grâce à des objets de collection, donne un ton vintage à la salle. A ce niveau, non vraiment, rien à redire, l’architecte d’intérieur peut être fier de lui, c’est du très bon travail, joli à regarder et à photographier. Lorsque le serveur nous apporte les menus, c’est une surprise, voire un choc ! Surprise car les plats proposés sont très originaux. On retrouve ainsi le Sweet Butcher, une entrecôte de 350 grammes trempée dans une sauce teriyaki à 150 dirhams. Le thaï qui est des gambas aux émincés de poulet. Nuoc Fish, un wok de saint-pierre aux oignons, choux et carottes aux saveurs cambodgiennes. Le Bec Tranchant a salivé sur les Cheesy Sticks à 95 dirhams. Ce n’est pas le plat le plus cher, mais pas le moins cher non plus. Ce qui l’a véritablement attiré c’est qu’il s’agissait en fait de sticks de filet de bœuf aux dattes medjhoul nappés de sauce au bleu. Alors là tous les éléments qu’il aime sont rassemblés dans ce plat. En attendant que son plat arrive, Le Bec sirote un Ginger, une boisson à base de gingembre. Enfin il pensait qu’il aurait, et à juste titre, une boisson détox. Et puis finalement il a eu quatre doigts de jus avec un amoncellement de glace pilée qui fondait dans son verre. C’est un concept ok, mais il n’a pas commandé un virgin mojito, mais bien un jus à base de produits locaux qui est tout de même facturé à 29 dirhams ! Soit, ça c’est un fait et le déjeuner commence déjà mal. Au bout d’une vingtaine de minutes, arrivent enfin les sticks. Et là Le Bec a tourné de l’œil. Sur son assiette il avait des frites, des frites, des frites… et trois petites brochettes de trois petits morceaux de viande. Alors quand il y a goûté, la sauce était en effet délicieuse, mais à 95 dirhams, il ne se voyait pas manger deux pommes de terre en déjeuner. Le madjhoul est cher me diriez-vous ? Eh bien il n’y avait qu’une seule datte découpée en trois morceaux, à peine déposée sur la sauce, pas même mélangée au reste. On ne peut écrire sur son menu bœuf aux dattes, au pluriel déjà, si la datte en question n’est pas un élément mélangé au reste lors de la cuisson, ou en épice ! La déposer par-dessus ne relève pas du génie, n’importe qui peut le faire ! Le Bec Tranchant se sent frustré : peu de bœuf, beaucoup de frites ! S’il savait que c’était ainsi, il se serait posé dans un bouiboui. Ahurissant que ce restaurant soit présenté comme tendance ! Promis-juré, il ne va pas le rester longtemps. 

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