Le président démocrate américain promet de signer une loi codifiant le droit à l'avortement en janvier si les Démocrates triomphent aux élections du mi-mandat de novembre. Le président américain Joe Biden a promis vendredi d'utiliser son droit de veto pour protéger les droits des femmes si les républicains prennent le contrôle du Congrès lors des élections de mi-mandat du mois prochain et adoptent des lois interdisant l'avortement dans tout le pays.

M. Biden, interrogé lors d'une interview avec MSNBC sur ce qu'il ferait pour protéger les droits des femmes si les Républicains prenaient le contrôle du Congrès, a répondu : "Mettre mon veto à tout ce qu'ils font".

Le président démocrate a cherché la semaine dernière à mobiliser sa base de gauche en promettant de signer une loi codifiant le droit à l'avortement en janvier si les démocrates triomphent aux élections du mois prochain.

Les démocrates de M. Biden pourraient perdre le contrôle de la Chambre des représentants, et peut-être aussi du Sénat, lors du scrutin de novembre. Le président tente de rallier le parti et ses partisans autour du droit à l'avortement, qui a été fortement réduit par la décision de la Cour suprême. Si les démocrates élisent davantage de sénateurs et gardent le contrôle de la Chambre, M. Biden a déclaré qu'il signerait une loi en janvier pour garantir le droit des femmes à l'avortement dans tout le pays.

Les démocrates, qui soutiennent largement le droit à l'avortement, ont une faible majorité à la Chambre des représentants et contrôlent le Sénat à 50-50 grâce à la capacité de la vice-présidente Kamala Harris de départager les voix en faveur de son camp.  Les républicains sont largement opposés au droit à l'avortement.

Pour interdire l'avortement, les républicains devraient adopter une loi, mais celle-ci ne deviendrait effective que si M. Biden la signait.

"Le président doit la signer. J'y opposerai mon veto", a promis M. Biden.

En juin, la Cour suprême des États-Unis a annulé la décision Roe vs Wade de 1973 qui reconnaissait le droit constitutionnel des femmes à l'avortement, ce qui a suscité la condamnation de M. Biden et l'optimisme des démocrates qui pensent que l'indignation suscitée par cette décision poussera les électeurs aux urnes en novembre.

Mais l'inflation élevée est restée en tête des préoccupations des électeurs, selon le sondage Reuters/Ipsos, et seuls 8 % des Américains ont cité la fin du droit national à l'avortement comme la question qui influencera le plus leur vote en novembre, contre 27 % qui ont cité l'inflation dans un sondage réalisé du 27 septembre au 3 octobre.