La Chine doit être plus honnête sur les origines de la pandémie de COVID-19, a déclaré lundi l’ambassadeur des Etats-Unis en Chine, après que le Département américain de l’énergie ait conclu que la pandémie provenait probablement d’une fuite dans un laboratoire chinois. Nicholas Burns, qui s’exprimait par vidéo lors d’un événement organisé par la Chambre de commerce des États-Unis, a déclaré qu’il était nécessaire de pousser la Chine à jouer un rôle plus actif au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) si l’on voulait renforcer l’agence sanitaire de l’ONU.

La Chine devait également « être plus honnête sur ce qui s’est passé il y a trois ans à Wuhan avec l’origine de la crise du COVID-19 », a déclaré M. Burns, en référence à la ville du centre de la Chine où les premiers cas humains ont été signalés en décembre 2019. Le Wall Street Journal a d’abord rapporté dimanche que le département américain de l’Énergie avait conclu que la pandémie provenait probablement d’une fuite dans un laboratoire chinois, une évaluation que Pékin dément.

Le département a rendu son jugement avec une « faible confiance » dans un rapport de renseignement classifié récemment fourni à la Maison Blanche et à des membres clés du Congrès, a déclaré le Journal, citant des personnes qui avaient lu le rapport de renseignement. Quatre autres agences américaines, ainsi qu’un panel de renseignement national, jugent toujours que COVID-19 était probablement le résultat d’une transmission naturelle, tandis que deux sont indécis, a rapporté le Journal.

Le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, Jake Sullivan, a déclaré dimanche qu’il existait une « variété d’opinions dans la communauté du renseignement » sur les origines de la pandémie. « Un certain nombre d’entre eux ont dit qu’ils n’avaient tout simplement pas assez d’informations », a déclaré M. Sullivan à CNN.

Invité à commenter le rapport, qui a été confirmé par d’autres médias américains, le ministère chinois des Affaires étrangères a fait référence à un rapport de l’OMS et de la Chine qui indiquait une origine naturelle de la pandémie, probablement des chauves-souris, plutôt qu’une fuite de laboratoire. Certaines parties devraient cesser de rabâcher l’histoire de la « fuite de laboratoire », de salir la Chine et de politiser la question de la recherche des origines », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères.