Le président de la Fifa Gianni Infantino.

Ceux qui critiquent le Mondial sont hypocrites", "ce qu'il se passe en ce moment est profondément, profondément injuste", a dit le...

Ceux qui critiquent le Mondial sont hypocrites", "ce qu'il se passe en ce moment est profondément, profondément injuste", a dit le président de la Fifa Gianni Infantino, qui avait entamé sa conférence de presse par un long laïus où il disait se sentir tout à la fois "qatari", "arabe", "africain", "gay", "handicapé, "travailleur, migrant"...  Cette conférence de presse, qui s'est ouverte par un monologue d'une heure, s'est tenue la veille du match d'ouverture entre le pays organisateur, le Qatar, et l'Equateur, au stade Lusail à Doha. "Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3.000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3.000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres. Ces leçons de morale sont juste de l'hypocrisie", a-t-il notamment proclamé. Il a évoqué les articles de presse parus dans plusieurs pays, Espagne, Angleterre, France, décrivant comme de "faux supporters" les fans d'Asie du sud affichant leur soutien à des équipes prenant part au Mondial. "C'est du racisme pur. Chacun dans le monde a le droit d'encourager qui il veut." Depuis sa désignation pour organiser l'événement en 2010, le Qatar est en butte à de vives critiques, qui se sont encore intensifiées à l'approche de l'évènement: accusations de corruption, critiques sur l'impact environnemental, droits humains, notamment ceux des personnes LGBTQ+ et des travailleurs migrants -dont ceux ayant travaillé sur les chantiers de la Coupe du monde. Le Qatar est le premier pays arabe à organiser cet événement, et les dirigeants du riche émirat gazier ne cachent plus leur colère face au flot de critiques, en dénonçant du "racisme".

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