La mairesse de Paris, Anne Hidalgo.

Comme prévu par les sondages, le second tour des élections municipales françaises qui s’est déroulé le dimanche...

Comme prévu par les sondages, le second tour des élections municipales françaises qui s’est déroulé le dimanche 28 juin  dans quelque 5 000 communes a été marqué par deux faits majeurs. D’un côté par une très faible participation, le taux d'abstention étant encore plus fort que lors du premier tour, soit 59 % selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires. De l’autre, par une sévère dérouillée infligée par les Verts aux partis classiques d’opposition, qu’ils soient conservateurs (LR), socialistes (PS et PCF) ou présidentiel au pouvoir (LREM). Les premiers résultats révélés après la fermeture des bureaux de vote à 20h00 (GMT+2) laissaient en effet présager que le grand gagnant du ce scrutin, différé pour cause de la crise sanitaire lié au coronavirus, serait Europe Écologie Les Verts (EELV).

Lequel parti a raflé plusieurs grandes villes, jadis bastions des partis classiques : à Bordeaux, Marseille, Lyon les Maisons Juppé, Gaudin et Collomb se sont respectivement effondrées alors qu’à Lille Martine Aubry (PS), donnée perdante en début de soirée,  serait finalement réélue ric-rac avec près de 40 % de voix. Même surprise à Paris où la maire PS sortante et favorite, Anne Hidalgo - qui s'est livrée à une âpre bataille à trois contre les deux anciennes ministres Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM) - est ressortie gagnante avec une large majorité, recueillant un peu moins de 49 % % des suffrages exprimés dans la capitale.

La socialiste Anne Hidalgo, qui est soutenue par EELV et les communistes, a fait de la lutte contre le changement climatique et la pollution l'élément-clé de son programme électoral. Après l'annonce de sa victoire, Hidalgo, en charge à la mairie depuis six ans, a déclaré que les électeurs avaient choisi de rendre Paris plus « écologique, social et humaniste ». La fête chez les fous de la trottinette et du vélo.

Si la débâcle du PS et de LR ne surprend pas étant donné que ces deux partis n’en sont pas à leur première bérézina (et certainement pas la dernière),  celle du parti du président Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM), est par contre une vraie surprise et ce même si ce jeune parti n’a pas réussi à s'implanter localement depuis sa création il y a quatre ans, et même si son fondateur Macron rempilera en 2022 comme le prévoit un sondage. « Si le second tour avait lieu dans les prochains jours, le chef de l'État serait crédité de 55 % des voix contre 45 % pour Marine Le Pen. », conclut l’enquête réalisée les 18 et 19 juin auprès de 992 personnes (Source AFP). Toutefois tout n’est pas noir pour LREM : le premier ministre de Macron, Edouard Philippe, a été réélu au Havre les doigts dans le nez avec le score de 58.83 % sous l’étiquette  divers centre (DVC). Même sentiment de consolation chez les partisans de Marine Le Pen dont le parti xénophobe a remporté pour la première fois une ville de plus de 100.000 habitants, en l’occurrence Perpignan où le candidat Louis Aliot (ex- compagnon de Marine Le Pen) aurait obtenu environ près de 53 % de voix exprimées dans ce chef-lieu des Pyrénées orientales contre près de 47% pour Jean-Marc Pujol le candidat de Les républicains.

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