En dépit d’une première résolution adoptée lundi 25 mars par le Conseil de sécurité exigeant un «cessez-le-feu immédiat à Gaza, les raids...

En dépit d’une première résolution adoptée lundi 25 mars par le Conseil de sécurité exigeant un «cessez-le-feu immédiat à Gaza, les raids aériens meurtriers se sont poursuivis dans un énième mépris des résolutions onusiennes.

Ces bombardements ont  fait 70 morts dans la nuit du lundi à mardi selon le ministre de la Santé du Hamas. La résolution onusienne, qui a suscité la colère du gouvernement terroriste de Tel Aviv, «exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan» (qui a déjà commencé il y a deux semaines), devant «mener à un cessez-le-feu durable», et «exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages». Proposé par les dix membres non-permanents de l’instance onusienne, il a été adopté par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis, qui avaient jusque-là opposé leur veto à l’adoption d’une telle recommandation. Après avoir longtemps refusé un cessez-le-feu à Gaza en se retranchant derrière le droit d’Israël de se défendre [contre une population opprimée et sans défense], l’administration Biden a changé de position sous la pression de la gauche américaine dans toute ses composantes  diversité (communautés musulmanes et noires, jeunes et juifs progressistes), révoltée par  les crimes abominables commis par les sionistes israéliens à Gaza. Ce n’est pas pour  les yeux innocents des enfants de Gaza que les Démocrates n ;ont pas bloqué la résolution de l’ONU. Il s’agit d’un changement de ton  contraint  dicté par le scrutin présidentiel de novembre 2024 favorable pour le moment, selon les sondages, à Donald Trump.
«Compte tenu de l’ampleur des souffrances, un cessez-le-feu immédiat s’impose», a déclaré le 3 mars la vice-présidente, Kamala Harris. « Souffrances » est un euphémisme. C’est un pogrom sur fond d’ethnocide. Le cynisme dans toute son horreur !

Gaza Le rapport qui accable Israël

La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens Francesca Albanese, est catégorique. Dans un rapport publié lundi 25 mars, elle affirme l’existence de « motifs raisonnables» de penser qu’Israël a commis de nombreux  «actes de génocide». évoquant aussi un «nettoyage ethnique». «La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe», explique  Mme Albanese, dans son rapport qu’elle a présenté mardi  26 mars au Conseil des droits de l’homme à Genève.

Francesca Albanese.

Dans ses conclusions, Mme Albanese fait état de trois actes de génocide : «meurtre de membres du groupe ; atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle». Comme il fallait s’y attendre, la représentation israélienne auprès des Nations unies à Genève a «totalement rejeté le rapport» , affirmant  dans un communiqué qu’il fait partie «d’une campagne visant à saper l’établissement même de l’État juif». «La guerre d’Israël est contre le Hamas, pas contre les civils palestiniens», a-t-elle ajouté. Et les plus de 30.000 civils  Gazaouis,  principalement des femmes et des enfants, ils  sont morts en avalant de travers ?

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