Les évêques de l’Afrique centrale posant pour la photo de famille.

L’association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Acerac) a proposé, à l'occasion de son dernière assemblée tenue en Guinée...

L’association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Acerac) a proposé, à l'occasion de son dernière assemblée tenue en Guinée équatoriale, des solutions concrètes pour lutter contre la migration clandestine et ses dangers pour la jeunesse africaine.

Du 17 au 24 juillet, la ville de Mongomo en Guinée équatoriale a abrité l’Assemblée de l’association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Acerac). Événement de haute importance qui a été marqué par la présence du président de la république Obiang Nguema Mbasogo et de son épouse Constancia Mangue de Obiang, plusieurs membres du gouvernement et une brochette d’invités de marque. Cette manifestation était animée par les évêques de la Guinée équatoriale, du Cameroun, du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad et du Gabon. D’une importance cruciale pour les pays concernés, cette conférence a été consacrée à une problématique de taille toujours d’actualité : « Les jeunes et les mouvements migratoires ».

A l’occasion de leurs débats, les évêques de l'ACERAC ont considéré que l’immigration est porteuse de problèmes, voire de drames pour la jeunesse. En Afrique, continent de départ de vagues successives de migrants clandestins en route vers ce qu’ils croient être l’Eldorado européen, l’Église catholique sensibilise les jeunes aux dangers de la migration irrégulière. Très préoccupés par les tragédies générées régulièrement par cette dernière (noyades en haute mer, traversées du désert et diverses autres formes de discrimination et de maltraitance dans les pays d’accueil), les responsables de l’église catholique réunis an Guinée équatoriale ont proposé des solutions concrètes pour lutter contre la migration clandestine. Pour eux, le changement passe d’abord par l’éducation et la promotion des valeurs chrétiennes catholiques auprès des jeunes. Face à l’ampleur du phénomène migratoire, l’ACERAC a estimé dans son message de clôture que «l’heure est désormais à l’engagement concret pour lutter efficacement contre les dérives relatives aux mouvements migratoires de la jeunesse africaine».

Dans certaines de ses recommandations, l’ACERAC a interpellé les gouvernements d’Afrique centrale pour s'attaquer au mal à la racine: mettre fin aux conflits et autres crises qui jettent la jeunesse sur les routes de la migration sauvage, investir dans politiques éducatives conformes aux attentes de la société et encourager l’entreprenariat et l’auto-emploi. L’Association des conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale, l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) estiment que 14,1 % des migrations à l’échelle internationale sont d’origine africaine.

On compte 24 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile, avec une projection de 34 millions de migrants africains dans le monde d’ici à l’an 2050, si rien n’est entrepris pour changer la donne. Depuis plusieurs années, l’Église œuvre dans certains pays africains pour convaincre les jeunes à se fixer dans leur terre natale par des campagnes de sensibilisation mais aussi via le financement sur place de projets de développement d’envergure.

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