Honni soit qui Mali y pense

Les relations entre  Alger et Bamako se sont dégradées davantage  après la décision  en date des autorités maliennes d’enterrer l’Accord d’Alger.

Le torchon brûle  sérieusement entre le Mali et l’Algérie. Devenues glaciales depuis décembre 2023  lorsque Bamako découvre le jeu trouble d’Alger complotant contre la souveraineté de son grand voisin. Voilà que  les autorités maliennes annoncent , jeudi 25 janvier, la « fin avec effet immédiat » de l’accord pour la paix et la réconciliation d’Alger. Dans un communiqué lu à la télévision d’État  par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, ce dernier a invoqué « le changement de posture de certains  groupes signataires », mais aussi « les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation ». Le gouvernement « constate l’inapplicabilité absolue » de l’Accord d’Alger, « et, par conséquent, annonce sa fin, avec effet immédiat », ajoute   le texte. Honni soit qui y Mali y pense. Le colonel Maïga a lu jeudi soir un autre communiqué au ton offensif  mettent directement en cause l’Algérie. Le gouvernement « constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités » algériennes, explique-t-il. Le responsable malien fustige aussi « une perception erronée des autorités algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un État paillasson, sur fond de mépris et de condescendance ». Parmi différents griefs, la junte reproche à l’Algérie d’héberger des bureaux de représentation de certains groupes signataires de l’Accord de 2015 et devenus « des acteurs terroristes ». Bamako « exige des autorités algériennes de cesser immédiatement leur  hostilité ». La décision  des autorités maliennes, qui  ne sont plus dupes  des agissements hostiles en sous-main de la Sécurité militaire algérienne , a fait réagir le pays de Tebboune. L’Algérie « prend acte de cette décision dont elle tient à relever la gravité particulière pour le Mali lui-même, pour toute la région qui aspire à la paix et à la sécurité, et pour l’ensemble de la communauté internationale qui a mis tout son poids et beaucoup de moyens pour aider le Mali à renouer avec la stabilité par la réconciliation nationale », déplore le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué. Avec l’Algérie connue pour sa duplicité , c’est plutôt la paix empoisonnée.

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