La France chasse les étudiants des trois pays africains

Les étudiants de certains  pays subsahariens ne sont plus les bienvenus en France qu’ils ont même été invités à quitter. De nationalité malienne, burkinabé  et nigérienne,  ils ont reçu le 30 août 2023 , selon le journal le Monde, une notification du ministère français des Affaires étrangères annulant leur séjour en France. Les intéressés ont été  informés de cette décision par mail : « J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées, billets d’avion, allocations et assurance santé. La France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont vous êtes bénéficiaire ». Burkina Faso, Mali et Niger.

Ces pays n’ont pas été choisis au hasard. Les trois nations ont connu récemment des changements de régime suite aux coups d’État fomentés par  l’armée. Pour la France, l’ancien colonisateur qui n’est jamais en fait parti,  ces putschs se sont traduits par l’exigence des nouveaux hommes forts a Ouagadougou,  Bamako et Niamey du départ de ses soldats stationnés dans ces trois pays au nom de la lutte contre le terrorisme qui sert de pavent à des objectifs peu avouables. Tu me laisses exploiter les richesses de ton sous-sol ou je chasse tes étudiants. Drôle de logique ! Pourquoi s’en prendre à la communauté estudiantine issue des pays en question ? Est-il juste de lui faire payer  aussi brutalement les erreurs et les errements de la France en Afrique ? Il s’agit après tout d’un problème politico-diplomatique qui ne concerne en rien la coopération universitaire et culturelle. Mais le régime de Macron, qui montre un autre visage, a fait le choix de se venger sur les pauvres étudiants du Burkina, Niger et Mali installés  sur son sol. Une mesure qui a scandalisé les victimes et leurs parents. Une directive du ministère français de la Culture, relayée par les directions régionales de la culture, le mardi 12 septembre 2023, est porteuse des mêmes représailles.

Elle décrète de « suspendre sans délai, et sans aucune exception, tous les projets de coopération menés  avec des institutions ou des ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. A compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception». La francophonie tourne ainsi ouvertement à la francofolie et cède même la place à l’afrocophobie …La France est de plus en plus en porte- à-faux par rapport à sa réputation de  pays des droits de l’Homme et des Lumières.