Abdelmadjid Tebboune

La mise en œuvre de réformes politiques et économiques est suspendue au retour à Alger du chef de l’Etat,...

La mise en œuvre de réformes politiques et économiques est suspendue au retour à Alger du chef de l’Etat, hospitalisé en Allemagne des suites du Covid-19. La première vague de Covid-19 avait mis fin aux manifestations en Algérie; la deuxième plonge le sommet de l’Etat algérien dans la léthargie. Près d’un mois après son admission à l’hôpital militaire d’Aïn Naadja, près d’Alger, puis son évacuation vers l’Allemagne le 28 octobre, le président Abdelmadjid Tebboune n’a toujours pas réapparu. Sa dernière apparition publique remonte au 15 octobre et le plus grand secret – d’Etat – entoure sa santé. Les rumeurs orchestrées sur son « retour imminent » ont pour l’instant fait long feu. Il « reviendra sain et sauf, bientôt, en Algérie », assure Slimane Chenine, le président, islamiste, de l’Assemblée nationale. Tout juste sait-on qu’il aurait été contaminé par le coronavirus, selon les communiqués laconiques de la présidence. Lesquels réveillent, en Algérie, le spectre d’une vacance du pouvoir telle que l’avait connue le pays lors des hospitalisations à l’étranger de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika. « Sommes-nous condamnés à n’être dirigés que par des grabataires ou des malades ? », s’interrogeait Mohcine Belabbas, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d’opposition, à l’annonce de l’évacuation de M. Tebboune vers l’Allemagne. L’Algérie serait-elle à nouveau rendue à la situation politique qui prévalait en décembre 2005, quand Abdelaziz Bouteflika avait été envoyé une première fois à l’Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce, comme s’en inquiète l’opposant Belabbas ? Voire dans une configuration encore plus difficile ?

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