Abou Walid Al-Sahraoui (Twitter/@Rita_Katz).

Les forces françaises ont tué Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef de l'État islamique dans le Grand Sahara (ISIS-GS), dans une frappe...

Les forces françaises ont tué Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef de l'État islamique dans le Grand Sahara (ISIS-GS), dans une frappe de drone, a annoncé jeudi 16 septembre le gouvernement français. Al Sahraoui a succombé à ses blessures, subies lors d'une frappe sur une moto transportant deux personnes pendant une opération aérienne et terrestre menée par la France au Mali en août dernier, a déclaré Florence Parly lors d'une conférence de presse. L'opération a eu lieu entre le 17 et le 22 août 2021, a précisé la ministre française des Armées. La ministre de la Défense avait auparavant tweeté le même jour que des militaires et des agents de renseignement avaient contribué à une « traque de longue haleine » du chef d'ISIS-GS, ce qu'elle a qualifié de « coup décisif » pour le groupe. «C'est un nouveau succès majeur dans notre lutte contre les groupes terroristes au Sahel», a tweeté pour sa part le président Macron.

ISIS-GS a été créé en 2015 après qu'Al-Sahraoui a rompu avec le groupe Al-Mourabitoun associé à al-Qaïda. Un autre groupe dissident basé en Afrique. En 2017, Al-Sahraoui a revendiqué la responsabilité de l'embuscade tendue aux forces américaines au Niger, qui a tué quatre soldats américains. Le département d'État américain a désigné ISIS-GS comme une organisation terroriste étrangère en 2018, et a annoncé en 2019 une récompense de 5 millions de dollars pour toute information menant à la capture d'Al-Sahraoui.

Il était responsable d'attaques «lâches et particulièrement meurtrières» visant des civils et des forces de sécurité au Niger, au Mali et au Burkina Faso, selon une déclaration d'un porte-parole de la présidence française. En août 2020, Al-Sahraoui a «personnellement ordonné » le meurtre de six travailleurs humanitaires français et de leur chauffeur et guide, ajoute le communiqué. Le président Macron a annoncé en juin 2021 la fin du déploiement français actuel dans la région du Sahel, l'opération Barkhane, avec un transfert progressif à une mission multilatérale. Cela entraînerait une « transformation profonde» de la présence militaire française au Sahel, a déclaré le président Macron le 10 juin. Selon le ministère français de la défense, en septembre, la France a déployé 5 100 soldats dans cinq pays de la région du Sahel : Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso. L'effort international à venir sera mené par la « Takuba Task Force», une force militaire européenne dirigée par la France qui conseille, assiste et accompagne les forces armées maliennes au Sahel, selon le président français. L'armée française constituera la « colonne vertébrale » de cette force, complétée par des forces spéciales de pays européens et de pays partenaires dans la région.

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