C’est la première fois que des pays créanciers se mettent d’accord sur un cadre commun incluant, outre les 22 membres...

C’est la première fois que des pays créanciers se mettent d’accord sur un cadre commun incluant, outre les 22 membres du Club de Paris, des pays comme la Chine. Les pays du G20 ont annoncé le 13 novembre un « cadre commun » sur une restructuration de la dette des pays pauvres qui se fera « au cas par cas » et impliquera les créanciers privés, une initiative toutefois jugée insuffisante par des militants et ONG. Pour soulager les pays pauvres en difficulté face à la pandémie de Covid-19, les ministres des Finances et chefs de banque centrale du G20 avaient mis en place un dispositif de suspension du service de la dette de ces pays pour 2020, prolongé le mois dernier jusqu’en juin 2021. La Banque mondiale et des ONG plaidaient pour un renouvellement d’au moins un an, avec certains militants demandant même une annulation de la dette des pays les plus pauvres.

« En principe, le traitement de la dette ne se fera pas sous la forme d’une annulation de la dette », ont prévenu hier les ministres des Finances et chefs de banque centrale du G20 à l’issue d’une réunion virtuelle organisée par l’Arabie saoudite, qui préside cette année le G20. Mais le nouveau cadre prévoit toutefois une coopération renforcée des créanciers dans « les cas les plus difficiles (ou) l’annulation ou l’élimination de la dette est nécessaire». Soixante-treize pays sont éligibles à la restructuration de leur dette dans le cadre de l’initiative du G20, dont 38 en Afrique subsaharienne. Quarante-six pays ont bénéficié du moratoire jusqu’à présent.

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