Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga.

Fustigeant le départ de la force militaire française de son pays, Choguel Kokalla Maïga a déploré une annonce « unilatérale » sans...

Fustigeant le départ de la force militaire française de son pays, Choguel Kokalla Maïga a déploré une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien. Le Premier ministre malien a accusé la France, samedi 25 septembre, d'un « abandon en plein vol » après sa décision de retrait de la force militaire française Barkhane. « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli (...), nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires », a déclaré Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Il s'agit de « combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a-t-il précisé, déplorant une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.

Dans un contexte de menace jihadiste accrue, « l'opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d'une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus », a insisté Choguel Kokalla Maïga. Et d'ajouter : « En tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple ».  Cette prise de position intervient au lendemain de la mort du caporal-chef Maxime Blasco, tué par un tireur embusqué lors d'une opération contre des jihadistes au Mali, et alors qu'une coopération entre l'armée malienne et un groupe paramilitaire russe (Wagner) est évoquée ces dernières semaines.

De ce groupe paramilitaire russe qui a longtemps fait parler de lui en Libye, les autorités françaises se sont ouvertement inquiétées mardi 14 septembre, avertissant qu'un déploiement de ces paramilitaires au Mali pourrait entraîner un retrait des troupes françaises, qui y combattent depuis huit ans les groupes djihadistes.

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