Les Qatariens ont voté samedi pour élire leur premier Majlissas-Shura.

Les Législatives qatariennes de 2021 ont lieu le 2 octobre 2021 afin d'élire 30 des 45 membres du Conseil consultatif du Qatar...

Les Législatives qatariennes de 2021 ont lieu le 2 octobre 2021 afin d'élire 30 des 45 membres du Conseil consultatif du Qatar, le tiers restant étant désigné par l’émir Tamim Bin Hamad Al Thani. Il s'agit des premières élections législatives de l'histoire du pays,les députés étant jusqu'à présent tous nommés par l'émir. Le scrutin, inédit dans le Golfe, s’est déroulé dans l’ordre et la discipline. Seul hic : aucune femme élue. Résultat : Les femmes 26 femmes candidates ont été déçues tant parleur exclusion que par le taux de participation de 63,5 % à l'élection des 30 membres du parlement appelé « Conseil de la Shura ». Le Majliss as-Shura dispose d'un pouvoir législatif et approuve les politiques générales de l'État et le budget, mais n'a pas voix au chapitre en matière de défense, de sécurité,d'économie et de politique d'investissement pour ce petit pays mais riche producteur de gaz, qui continue à interdire les partis politiques. « Avoir tous les hommes n'est pas la vision du Qatar », a déclaré Aisha Hamam al-Jasim, 59 ans, une responsable des soins infirmiers qui s'est présentée dans le district de Markhiya, dans la capitale Doha. Elle a exhorté les femmes qataries à commencer à « exprimer ce en quoi elles croient » et à voter pour des candidates fortes à l'avenir.

Plusieurs candidates avaient cherché à améliorer l'intégration dans la société qatarie des enfants de mères qataries mariées à des étrangers qui, comme dans les autres États du Golfe, ne peuvent pas transmettre leur nationalité qatarie à leurs enfants. « Pour convaincre les hommes [de voter pour les femmes], oui, il se peut que nous devions travailler ou faire des efforts supplémentaires... Je suis prête à faire ces efforts supplémentaires afin de participer et de convaincre cette société que les femmes peuvent le faire », a-t-elle déclaré. Les élections ont suscité un débat national sur l'inclusion électorale et la citoyenneté. Les sensibilités tribales ont été attisées par le fait que certains membres d'une tribu principale n'avaient pas le droit de voter en vertu d'une loi limitant le vote aux Qataris dont la famille était présente dans le pays avant 1930.

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