Un pompier saoudien sur le site d'une attaque imputée par Riyad aux rebelles houthis, à Jizan, le 20 mars 2022. Photo Saudi Press Agency/Handout via REUTERS.

La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui combat ces proxys de l’Iran depuis sept ans, a déclaré que les attaques de...

La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui combat ces proxys de l’Iran depuis sept ans, a déclaré que les attaques de samedi soir et de dimanche matin avaient également visé une usine de dessalement d'eau à Al-Shaqeeq, une centrale électrique à Dhahran al Janub et une installation gazière à Khamis Mushait.

Il me manquait plus que ça ! Alors que le monde entiers croise les doigts pour une issue rapide au conflit russo-ukrainien qui perdure depuis plus de 27 jours et qui a propulsé les cours de l’énergie à des sommets jamais atteints depuis la crise des subprimes de 2008, les rebelles houthis se repointent au mauvais moment avec leurs gros sabots et déversent plus d’huile sur le feu des cours du brut. Et pour cause. Le groupe yéménite armé, aligné sur l'Iran, a tiré, dimanche 20 mars, des missiles et des drones sur des installations saoudiennes d'énergie et de dessalement de l'eau, provoquant une baisse temporaire de la production d'une raffinerie mais sans faire de victimes, ont déclaré dimanche le ministère saoudien de l'Énergie et les médias d'État. Les frappes de drones ont touché un terminal de distribution de produits pétroliers dans la région de Jizan (sud), une usine de gaz naturel et la raffinerie de Yasref dans le port de Yanbu sur la mer Rouge, a indiqué le ministère dans un communiqué.

« L'assaut contre les installations de Yasref a entraîné une réduction temporaire de la production de la raffinerie, qui sera compensée par les stocks », a-t-il précisé, en référence à Yanbu Aramco Sinopec Refining Company, une coentreprise entre Saudi Aramco (2222.SE) et China Petrochemical Corporation (Sinopec). Le PDG d'Aramco, Amin Nasser, a déclaré lors d'une conférence téléphonique sur les résultats de l'entreprise que les attaques n'avaient pas d'impact sur l'approvisionnement des clients. Mais on n’en sait rien sur l’impact psychologique de cette attaque sur les marchés de l’énergie sachant que pour stabiliser les cours de l’or noir à des niveaux supportables l’augmentation de la production des pays pétrolifères comme l’Arabie saoudite est nécessaire. En tout cas les proxys de Téhéran au Moyen-Orient ne visaient pas que le pétrole. L’eau potable, le réseau électrique, le gaz étaient également dans leur viseur.

La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui combat ces proxys de l’Iran depuis sept ans, a déclaré que les attaques de samedi soir et de dimanche matin avaient également visé une usine de dessalement d'eau à Al-Shaqeeq, une centrale électrique à Dhahran al Janub et une installation gazière à Khamis Mushait. Plus tard dans la journée de dimanche, une autre usine de distribution d'Aramco a été attaquée dans la ville de Jeddah, sur la mer Rouge, ce qui a provoqué un incendie dans l'un des réservoirs, selon la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. L'incendie a été maîtrisé et n'a fait aucune victime, a-t-elle précisé.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a déclaré que le groupe avait tiré des missiles balistiques et ailés ainsi que des drones sur les installations d'Aramco dans la capitale Riyad, à Yanbu et dans « d'autres régions », suivis d'attaques contre des « cibles vitales » dans d'autres régions saoudiennes. Attaques survenues en plus au moment où l'envoyé spécial des Nations unies, Hans Grundberg, discute d'une éventuelle trêve entre les belligérants pendant le mois sacré musulman du Ramadan, qui commence en avril.

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