L’UE a soumis vendredi 4 juin à l’OMC ses propositions pour un accord multilatéral qui permettrait d’accroître...

L’UE a soumis vendredi 4 juin à l’OMC ses propositions pour un accord multilatéral qui permettrait d’accroître l’offre de vaccins anti-Covid, appelant à lever les restrictions sur les exportations et à favoriser les « licences obligatoires » encadrées et nationales, mais sans soutenir la levée des brevets voulue par Washington. La Commission européenne a ainsi réitéré ses réticences à l’idée d’une suspension des protections de propriété intellectuelle sur les vaccins, réclamée par des pays comme l’Inde et l’Afrique du Sud, et soutenue récemment par l’administration américaine de Joe Biden.

« La Commission (…) n’est pas convaincue que cela constituerait dans l’immédiat la meilleure réponse pour atteindre l’objectif d’une distribution large et en temps voulu des vaccins dont le monde a un besoin urgent », a expliqué l’exécutif européen dans un communiqué. « L’UE a soumis une proposition pour un plan d’action multilatéral robuste afin d’augmenter la production de vaccins et traitements, et assurer leur accès universel sans entraves », a indiqué une porte-parole de la Commission. Bruxelles appelle les membres de l’Organisation mondiale du commerce à « tout d’abord s’assurer que les vaccins et traitements, ainsi que leurs composants, peuvent traverser les frontières sans obstacle », a-t-elle insisté, lors d’une conférence de presse régulière. Ces dernières semaines, l’UE a vivement critiqué les États-Unis, grand producteur de vaccins qui n’a exporté pratiquement aucune dose afin de donner la priorité à sa propre population. Les producteurs de vaccins doivent « être incités à accroître leur production, tout en garantissant que les pays qui en ont besoin puissent y avoir accès à un prix abordable », a poursuivi la porte-parole.

Les plus lus