Une cyberattaque sans précédent (Getty Images).

La cyberattaque sans précédent qui a ciblé plusieurs départements et agences des plus sensibles relevant du gouvernement fédéral...

La cyberattaque sans précédent qui a ciblé plusieurs départements et agences des plus sensibles relevant du gouvernement fédéral ainsi que des entreprises privées, qui aurait commencé en mars mais révélée seulement dimanche 13 décembre dernier ne cesse de secouer les États-Unis Le piratage a visé un logiciel largement utilisé fabriqué par SolarWinds, une société basée à Austin, au Texas.

L’onde de choc est si forte que les trois sujets majeurs du moment que sont l’élection contestée de Joe Biden, l’hécatombe provoquée par la Covid-19 et la distribution des vaccins de Moderna et de Pfizer ont été relégués en second plan. La forte secousse  et ses multiples répliques commencent à lézarder l’épais  mur en béton armé construit autour de la Maison-Blanche par les durs fidèles de Donald Trump lui servant d’une solide cuirasse contre les critiques des ténors du parti démocrate et les médias libéraux, la chaîne CNN en tête, le journal The Washington Post en tête. Une sérieuse première brèche. Juste après que le globe-trotter Mike Pompeo, chef de la diplomatie qui compte par les plus proches de Donald Trump ait accusé officiellement la Russie d’être derrière opération de piratage à grande échelle le patron sortant ce dernier ait tweeté vendredi soir qu’il suspectait la Chine d’être l’instigateur de cette attaque électronique. S'adressant à Mark Levin, un animateur radio, M. Pompeo a déclaré: «Nous avons beaucoup de gens qui veulent saper notre mode de vie, notre république, nos principes démocratiques de base. La Russie est certainement sur cette liste...

Vous voyez les nouvelles du jour en ce qui concerne leurs efforts dans le cyber espace. Nous le voyons depuis très longtemps, utilisant des capacités asymétriques pour essayer de se mettre dans une position où ils peuvent imposer des coûts aux États-Unis. « Alors oui, Vladimir Poutine reste un risque réel pour ceux d'entre nous qui aiment la liberté. » Pour Donald Trump, qui dans un autre tweet a écrit qu’on a tendance à accabler la Russie chaque fois que l’Amérique a des problèmes, n’a pas raté au passage les médias libéraux de dramatiser une cyberattaque que d’aucuns à Washington assimilent à un casus belli ! « La cyberattaque est bien plus importante dans les faux médias que dans la réalité », a tweeté Trump samedi matin.

Pour nombre de démocrates Donald Trump semble chercher à couvrir Moscou en faisant déviation sur la Chine. Une attitude que le président démocrate du comité du Renseignement de la Chambre des représentants Adam Schiff a moquée en déclarant que le tweet de Trump semble avoir été rédigé au Kremlin. Mais ce le plus curieux dans cette histoire de discordance au sein de la Maison Trump n’est pas tant le fait que Pompeo clame haut et fort ce que Trump ne veut pas dire ou ne pense pas mais le fait que le secrétaire d'État ne soit pas viré encore par son boss comme c’est toujours le cas quand un proche collaborateur contredit le Big Brother du Bureau ovale. Mystère et boule de gomme… Par ailleurs, le président élu des États-Unis Joe Biden a promis que dès qu’il prendra officiellement les clés de la Maison-Blanche il châtiera sévèrement les responsables de cette cyberattaque géante sans entrer dans une guerre ouverte avec la Russie.

Les plus lus