Un ICBM sur un véhicule de transport d'au moins 22 roues.

A un peu plus de trois semaines de la présidentielle américaine du 3 novembre, la Corée du Nord communiste s’y invite...

A un peu plus de trois semaines de la présidentielle américaine du 3 novembre, la Corée du Nord communiste s’y invite en défiant le président sortant Donald Trump et son administration avec un missile géant qui n’a rien à voir ni avec La Grosse Bertha allemande qui bombarda Paris, en 1918, ni avec le supercanon de Saddam Hussein. Un missile qui fait peur ; car capable d’atteindre le territoire américain. Mais pas que. Ce super fusé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong a voulu qu’elle soit la principale attraction du défilé militaire pour marquer le 75 e anniversaire de la fondation du Parti du travail de Corée au pouvoir peut en effet faire mal aux yankees sans quitter sa rampe de lancement. L’arme fatale va certainement perturber doublement l’agenda électoral de Donald Trump déjà incertain.

D’un côté elle constitue la preuve matérielle que la politique de rapprochement de ce dernier avec le leader nord-coréen est un échec patent puisqu’elle n’a pas empêché Pyongyang de moderniser son arsenal militaire. De l’autre ce missile géant a prouvé par « a+b » que ni les sanctions américaines ni la pandémie du covid-19 n’ont affaibli la détermination de la Corée du Nord et son chef Kim Jong-un de se surarmer.  

Le monstre présenté samedi 10 octobre est un nouveau missile balistique intercontinental que les analystes ont décrit comme le plus grand de son genre dans le monde. La télévision d'État a montré un ICBM sur un véhicule de transport d'au moins 22 roues, plus grand que tout ce qui avait été montré auparavant par le pays doté de l'arme nucléaire. Message très clair de Kim Jong-un à Trump & Co : nous sommes toujours là et il faut compter avec nous. Autrement dit, vos sanctions économiques nous font mal, mais on fera avec. Il faut dire que l’embargo imposé par Washington à la péninsule coréenne est durement ressenti par le régime communiste.

La preuve en est le discours émouvant de Jong-un, où il a souhaité à tous les Nord-coréens une bonne santé (par rapport au covid-19) et reconnu que les sanctions ont étouffé le développement économique de la Corée du Nord. Mais ça n’a pas non plus dissuadé Pyongyang de défier la menace du coronavirus avec des milliers de troupes participant au défilé militaire sans masque ! Mieux : Le leader nord-coréen qui supervisait la parade militaire tôt le matin a averti que son pays « mobiliserait pleinement » sa force nucléaire s'il était menacé. Décodage: vous voulez la paix nous aussi, mais payez !

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